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Le chauffage au bois en pleine expansion
Le chauffage domestique au bois a explosé en popularité ces dernières années. Selon l’Observatoire des énergies renouvelables, on estimaient environ 6,5 millions d’appareils de chauffage au bois en 2019. Une étude de l’Agence de la transition écologique (Ademe) pour la saison de chauffe 2022-2023 a révélé que 7,5 millions de résidences principales utilisent désormais ce mode de chauffage, dont 43 % des maisons individuelles, sans inclure les résidences secondaires. Ce secteur a connu des ventes record en 2021 et 2022, en partie grâce à des aides attractives et la hausse significative des prix de l’énergie. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Un prix d’achat conséquent
L’acquisition d’un équipement de chauffage au bois représente un investissement important pour les ménages, bien que le prix initial soit souvent moins élevé que celui d’autres systèmes disponibles sur le marché. Divers facteurs comme la puissance, l’efficacité énergétique, la technologie, le design et les fonctionnalités de l’appareil peuvent faire varier le coût de façon significative.
Par exemple, un poêle à granulés se vend généralement entre 3.500 € et 8.000 €, tandis qu’un modèle à bûches coûte entre 2.500 € et 7.000 €, installation comprise. En ce qui concerne les chaudières à bois à alimentation automatique, leurs prix varient de 14.000 € à 22.000 €, tandis que les modèles à alimentation manuelle se situent entre 5.000 € et 13.000 €.
Réduction des aides financières
Auparavant, MaPrimeRénov offrait des montants conséquents pour alléger la facture, mais depuis le 1er avril 2024, l’État a drastiquement réduit ces aides de 30 %. Actuellement, les ménages très modestes peuvent prétendre à 1.800 € pour l’achat d’un poêle (bûches ou granulés), alors que les foyers modestes ont droit à 1.500 €. Pour les revenus intermédiaires, l’aide est limitée à 700 € pour un poêle à bûches, 1.000 € pour un poêle à granulés et 600 € pour un foyer fermé ou insert.
Concernant les chaudières, les montants accordés par MaPrimeRénov varient en fonction des catégories de revenus : 5.500 €, 4.500 € ou 2.000 € pour une chaudière à alimentation manuelle, et 7.000 €, 5.500 € ou 3.000 € pour une chaudière à alimentation automatique. Ces aides peuvent être complétées par des subventions liées aux certificats d’économie d’énergie (CEE). Pour les foyers à revenus très modestes, par exemple, l’aide peut atteindre 800 € pour un poêle et 4.000 € pour une chaudière, alors que les foyers à revenus intermédiaires reçoivent respectivement 500 € et 2.500 €.
À noter que les ménages ayant des revenus supérieurs (plus de 44.907 € pour un couple en région) ne peuvent pas bénéficier d’aides financières.
Une énergie renouvelable à portée de main
Bien que le reste à charge après déduction des aides puisse sembler élevé, investir dans le chauffage au bois reste une option judicieuse à long terme, surtout face à la hausse des autres sources d’énergie. La France possède la quatrième plus grande forêt d’Europe, capable de répondre à la majorité des besoins nationaux et ainsi d’éviter les fluctuations du marché international.
Une étude réalisée par le fabricant de poêles à bois Hase à la fin de 2023 a montré que le coût des bûches était resté presque stable en France entre l’été 2021 et l’été 2023, s’établissant à 0,087 € à 0,089 € par kilowattheure. En comparaison, le prix du gaz naturel a connu une hausse significative, passant de 0,059 € à 0,104 €, et celui du fioul s’est établi entre 0,088 € et 0,114 € par kWh. Ainsi, le bois demeure la source d’énergie la moins coûteuse. Malgré une augmentation du tarif des granulés de 0,07 € à 0,11 € par kWh, ce coût reste largement inférieur à celui de l’électricité, dont le prix a grimpé de 0,158 € à 0,205 €, promettant encore d’autres hausses à venir.