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Les dirigeants du Rassemblement National (RN) sont actuellement face à une réalité inquiétante concernant les finances publiques en France, qui semblent hors de contrôle. Cette situation les pousse à envisager un retour vers l’orthodoxie budgétaire.
Un appel à l’orthodoxie budgétaire
Lors d’une conférence de presse tenue le 10 juin, Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et responsable économique du RN, a exprimé son désir d’inscrire une « règle d’or budgétaire » dans la loi organique régissant les débats sur les lois de finances. Cette initiative vise à équilibrer les dépenses de fonctionnement des administrations en faveur de l’investissement public. Il est également prévu que François Bayrou intègre cette proposition du RN dans son « projet d’ensemble », afin de lever les incertitudes entourant une possible censure.
Un changement de cap significatif
Ce virage du RN est assez récent. En avril dernier, lors d’une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les dérapages budgétaires, le parti se réfugiait derrière une Cour des comptes demandant des réformes structurelles pour réduire les dépenses publiques. Aujourd’hui, la dynamique semble évoluer, avec une critique soutenue de la gestion budgétaire actuelle, qui accuse la « macronie » d’une dette atteignant 1 000 milliards d’euros.
Un arsenal de mesures anti-dérive
Pour contrer ces dérives budgétaires, le RN propose plusieurs mesures concrètes :
- Un contrôle parlementaire obligatoire sur les augmentations de la masse salariale au-delà de l’inflation.
- Le recours à une loi de finances rectificative en cas de divergence par rapport aux prévisions officielles.
- Le licenciement des directeurs concernés en cas de non-respect des prévisions budgétaires.
- Un engagement à respecter un déficit public maximal de 3 % selon les critères de Maastricht.
Jean-Philippe Tanguy souligne l’importance de « signaux de confiance » pour rassurer les marchés. De son côté, la gauche radicale évoque également une « règle d’or », mais pour interdire les baisses d’impôts, illustrant ainsi des priorités divergentes au sein du paysage politique français.