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Le nouveau pape Léon XIV, de nationalité américaine et péruvienne, soulève une question fiscale inédite : devra-t-il s’acquitter de l’impôt sur le revenu aux États-Unis malgré sa fonction religieuse ? Ce pays fait partie des rares à imposer ses citoyens sur tous leurs revenus, y compris ceux générés à l’étranger.
Un pape citoyen américain face à l’IRS
Le souverain pontife, bien qu’au service de l’Église, reste soumis à la juridiction fiscale américaine. La double nationalité du cardinal élu—américaine et péruvienne—met en lumière un cas exceptionnel. En effet, les États-Unis imposent non seulement les résidents, mais aussi leurs citoyens expatriés dans le monde entier. Cette règle fiscale unique oblige Léon XIV à se conformer aux obligations déclaratives et de paiement envers l’Internal Revenue Service (IRS), le redouté service des impôts américain.
Alors que traditionnellement les papes ne paient pas d’impôts, la situation spécifique de Léon XIV pourrait faire de lui le premier pape à être assujetti à cette fiscalité particulière. Même ceux n’ayant jamais vécu sur le sol américain, mais bénéficiant du droit du sol pour leur citoyenneté, doivent répondre aux exigences de l’IRS.
Les implications de la citoyenneté américaine sur la fiscalité
Les États-Unis sont l’un des rares pays à appliquer un système d’imposition par citoyenneté et non par résidence. Cela signifie que tous les citoyens américains, qu’ils vivent aux États-Unis ou à l’étranger, doivent déclarer leurs revenus et, le cas échéant, payer l’impôt sur le revenu.
Cette particularité fiscale engendre nombre de complications, notamment pour les expatriés et les personnes en situation très spécifique comme un pape. L’IRS surveille étroitement les comptes bancaires et les revenus à l’international, rendant impossible toute omission fiscale volontaire.
Une situation inédite pour le souverain pontife
La fonction de pape implique généralement une exemption d’impôts dans la plupart des pays, en raison de son statut religieux et diplomatique. Pourtant, la double nationalité de Léon XIV ouvre un nouveau chapitre dans le domaine fiscal. Les avocats fiscalistes et experts en droit international s’interrogent sur les modalités d’application des règles américaines dans ce contexte particulier.
Plusieurs pistes sont envisagées, notamment l’application de traités internationaux ou la reconnaissance d’exemptions spécifiques liées au statut religieux. Cependant, aucune solution claire n’a encore été officialisée.
Une question qui dépasse le cadre religieux
Au-delà de l’aspect protocolaire, cette situation met en lumière les défis de la fiscalité américaine à l’ère de la mondialisation. La complexité de l’impôt américain pour les citoyens expatriés suscite régulièrement des débats, d’autant plus lorsque des personnalités publiques ou internationales sont concernées.
Dans ce contexte, l’exemple du pape Léon XIV illustre de façon spectaculaire les intersections entre citoyenneté, obligations fiscales et diplomatie internationale.