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La Commission européenne a annoncé un plan ambitieux visant à réduire progressivement les importations de gaz russe dans l’Union européenne. Cette initiative, présentée lors d’une conférence de presse, prévoit une interdiction totale des nouveaux contrats avec la Russie à partir du 1er janvier 2026, suivie de l’arrêt des contrats à court terme d’ici le 17 juin 2026, et enfin des contrats à long terme d’ici la fin de l’année 2027.
Un calendrier en plusieurs étapes
La Commission a affirmé que cette approche, qualifiée de « progressive », vise à encadrer la transition énergétique tout en minimisant les impacts sur les États membres. Ainsi, après l’interdiction des nouveaux contrats, les États devront également mettre fin aux contrats à court terme existants. Cependant, des exceptions seront faites pour les exportations vers des « pays enclavés » et certains contrats à long terme.
Une législation pour contourner les oppositions
La proposition législative sera soumise aux États membres et au Parlement, bien que des discussions sensibles soient attendues. Certains pays, tels que la Hongrie et la Slovaquie, pourraient soulever des préoccupations concernant les implications juridiques de la fin des contrats à long terme. Pour éviter un veto de ces nations, l’exécutif européen a choisi d’adopter une législation qui nécessite une majorité qualifiée, contrairement à un nouveau train de sanctions qui aurait nécessité l’unanimité.
Des mesures sur le gaz naturel liquéfié et le pétrole
En vue de ces changements, la Commission européenne a également prévu d’interdire les contrats de services de terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) destinés aux clients russes à partir du 1er janvier 2028. Le commissaire européen Dan Jorgensen a assuré que « aucun État membre ne sera privé d’énergie à la suite de cette proposition », soulignant l’importance de diversifier les sources d’approvisionnement.
Un contexte géopolitique complexe
Plus de trois ans après l’invasion de l’Ukraine, la Commission souligne qu’un approvisionnement énergétique moins dépendant de la Russie augmentera la sécurité et l’indépendance de l’Europe. La part du gaz russe dans les importations de l’UE a déjà chuté de 45 % en 2021 à 19 % en 2024. Cette réduction a conduit l’UE à se tourner davantage vers le GNL, transporté par navires et regazéifié avant d’être injecté dans le réseau européen.
Les projections d’importation de GNL
En 2024, la Russie devrait représenter 20 % des importations de GNL de l’UE, soit environ 20 milliards de mètres cubes sur un total d’environ 100 milliards. En parallèle, la Commission attend des États membres qui continuent d’importer du pétrole russe un plan pour un arrêt complet d’ici fin 2027.