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Michel Barnier a récemment critiqué l’accord conclu entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, qui prévoit une augmentation des droits de douane à 15 % entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis. Cet accord, qui a été finalisé le 27 juillet, suscite de vives réactions parmi les personnalités politiques françaises.
Une critique virulente de l’accord
Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche le 2 août, l’ancien Premier ministre a qualifié cet accord de « déséquilibré et dicté à l’Union européenne dans des conditions assez humiliantes ». Barnier souligne que la position « défensive » adoptée par l’UE est préoccupante, indiquant que des mesures de rétorsion contre les géants américains du numérique n’ont pas été sérieusement envisagées.
La nécessité d’un rapport de force
Pour Michel Barnier, le marché intérieur européen, considéré comme « l’atout principal » de l’UE, aurait dû être mieux exploité dans ces négociations. Selon lui, le « déficit très fort en matière de services » aurait pu être un levier pour faire pression sur l’industrie technologique et les services financiers américains, permettant ainsi d’obtenir un accord plus favorable.
Les enjeux pour le secteur des vins et spiritueux
Barnier a également évoqué l’importance des vins et spiritueux, qui représentent un enjeu crucial pour la France face aux États-Unis et à la Chine. « C’est une faute de la part des Chinois de l’avoir attaqué, tout comme cela le serait de la part des Américains », a-t-il déclaré. Les vins et spiritueux de l’UE seront désormais soumis à des droits de douane de 15 % aux États-Unis, un taux qui pourrait peser lourd sur ce secteur emblématique du savoir-faire français.
Les attentes vis-à-vis de l’UE
Barnier, comme d’autres dirigeants européens, reste vigilant quant aux exemptions qui pourraient être accordées dans le cadre de ces négociations. L’UE souhaite réduire les droits de douane américains sur les vins et spiritueux, actuellement fixés à 10 %, à zéro ou, pour le vin, que ces droits soient établis selon le principe de « la nation la plus favorisée ».