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La France se distingue comme le seul pays européen à s’opposer aussi fermement au télétravail, selon la syndicaliste Nayla Glaise, qui s’exprime dans une tribune. Cette situation met en lumière les défis auxquels les entreprises et les salariés doivent faire face dans le contexte actuel.
Une opposition croissante au télétravail
Dans les entreprises françaises, le discours ambiant se rapproche de celui entendu aux États-Unis : _« Fin du télétravail, cohésion de groupe, productivité. »_ Cependant, ce message ne parvient pas à convaincre les télétravailleurs, qui revendiquent leur droit à ce mode de travail. En octobre 2024, Ubisoft, un éditeur de jeux vidéo, a connu sa première grève, mobilisant près d’un quart de ses effectifs, soit entre 700 et 1 000 salariés, pour protester contre le retour obligatoire au bureau.
Les actions syndicales en réponse
Le 3 juillet, la Société Générale a également été au cœur de l’opération « Tous sur site ! », orchestrée par l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT. Cette initiative a provoqué une saturation des locaux, illustrant les contradictions du patronat. Les salariés étaient appelés à se rassembler sur le site de la Défense, qui ne pouvait pas accueillir la totalité des effectifs en raison de la réduction des espaces de travail liée au télétravail.
La culture d’entreprise en question
Le patronat français semble attaché à une culture d’entreprise où la vie personnelle doit s’incliner devant les exigences professionnelles. Malgré près de quatorze mois de négociations, le Medef, à travers Business Europe, a compromis la possibilité d’une directive européenne sur le télétravail et le droit à la déconnexion. Ce texte, soutenu par des employeurs du secteur public, proposait des avancées significatives, y compris la négociation collective avec les syndicats et l’évaluation des risques liés au télétravail.
Un équilibre à redéfinir
Depuis la crise sanitaire, de nombreux salariés ont adopté le télétravail pour trouver un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Ce changement a souvent été mal anticipé par les directions d’entreprise, qui continuent de privilégier un modèle où le travail prime sur la vie personnelle.