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La récente affaire de Nicolas Puech, l’un des héritiers d’Hermès, qui prétend que 13 milliards d’euros d’actions lui ont été dérobés, met en lumière la vulnérabilité de certaines fortunes françaises. Plusieurs histoires d’escroqueries frappent des personnalités influentes, révélant un monde où l’argent peut rapidement se volatiliser.
Nicolas Puech et les 13 milliards d’euros volatilisés
Le 23 juillet dernier, l’affaire de Nicolas Puech, héritier d’Hermès, a été relancée par le suicide d’Eric Freymond. Cet ancien gestionnaire de la fortune de Puech était accusé d’avoir dissimulé ses six millions d’actions, représentant une valeur de près de 13 milliards d’euros. Puech, qui a travaillé avec Freymond pendant 25 ans, avait déposé plainte contre lui pour abus de confiance aggravée. Avant sa mort, Freymond avait été mis en examen et était sous enquête pour escroquerie en bande organisée.
Nul ne sait précisément quand Puech a perdu ses actions, mais s’il les avait conservées depuis 1998, il aurait reçu environ 636 millions d’euros de dividendes. Aujourd’hui, il se dit « ruiné », avec seulement 600 000 euros restants sur son compte, selon un rapport du cabinet FTI mandaté par ses avocats.
Les affaires de Liliane Bettencourt
Liliane Bettencourt, petite-fille du fondateur de L’Oréal et femme la plus riche de France, a été impliquée dans de nombreuses affaires d’escroquerie. Bernard Madoff, célèbre pour son système de Ponzi, a réussi à convaincre les gestionnaires de Bettencourt d’investir environ 30 millions d’euros dans son fonds, dont ils ne reverront jamais la couleur. Patrice de Maistre, l’un des employés de Bettencourt, a admis ne s’être « douté de rien » lors de ses rencontres avec Madoff.
En outre, Bettencourt a été au centre d’un autre scandale impliquant son propre fils, Françoise Meyers Bettencourt, qui l’a accusé d’abus de faiblesse. Au total, Liliane Bettencourt a remis 993 millions d’euros en cadeaux à l’écrivain François-Marie Banier, ce qui a entraîné des condamnations pour abus de faiblesse.
Les autres victimes françaises de Bernard Madoff
Bernard Madoff n’a pas seulement victime Liliane Bettencourt, mais également de nombreuses autres fortunes françaises. Plus d’un milliard d’euros d’actifs français auraient été perdus dans ses fonds. Parmi les victimes, le couturier Daniel Hechter a déclaré avoir perdu plusieurs millions d’euros, bien qu’il ait évité de perdre tout son patrimoine.
Il existe d’autres noms notables parmi les victimes, dont celui de Bernard Arnault, le patron de LVMH, bien qu’il ait toujours nié avoir investi auprès de Madoff.
Cléophée Herrmann, la belle-mère, les deux sœurs et un marabout
En Alsace, Cléophée Herrmann, héritière de la fortune des Schlumpf, a vu sa richesse de douze millions d’euros disparaître à cause de Josiane Seiler, qui a exploité sa vulnérabilité après la mort de sa mère. Seiler a persuadé Herrmann de lui donner des sommes considérables, prétendant qu’un marabout lui permettrait de communiquer avec sa mère décédée. Au final, Herrmann a porté plainte pour abus de faiblesse, et Seiler a été condamnée à indemniser Herrmann après avoir perçu près de quatre millions d’euros.
La famille de Védrines ou les reclus de Monflanquin
Thierry Tilly a réussi à soutirer 4,5 millions d’euros aux membres de la famille de Védrines entre 2001 et 2009. En se faisant passer pour un gestionnaire de patrimoine, Tilly a convaincu la famille de vivre coupée du monde, évoquant des dangers imaginaires pour renforcer son emprise. Son escroquerie a pris fin lorsque Christine de Védrines a réussi à briser son emprise et à porter plainte, entraînant sa condamnation à 10 ans de prison.