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Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi que Moscou ne céderait jamais aux pressions exercées par les États-Unis ou par tout autre pays, et a mis en garde contre des « conséquences graves » en cas de frappes visant le territoire russe en profondeur. Il a qualifié les mesures prises contre la Russie d’« hostiles », en assurant toutefois que ces sanctions n’auront pas d’impact majeur sur le bien‑être économique du pays.
Dans ses déclarations, Poutine a souligné la confiance du secteur énergétique russe et a dénoncé la volonté de certains pays de faire pression sur Moscou. L’expression « sanctions économiques Russie » revient comme une préoccupation centrale de la discussion politique et économique en cours.
Menaces et posture de riposte
Poutine a insisté sur le fait que toute attaque dirigée contre la profondeur du territoire russe entraînerait une réaction aux « conséquences graves et dangereuses ». Il a présenté cette position comme un moyen de dissuasion face aux actions hostiles.
Selon lui, les sanctions sont une tentative de pression politique, mais elles ne parviendront pas à ébranler la résilience de l’économie russe.
Déclarations du ministère des Affaires étrangères
La porte‑parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a qualifié les sanctions américaines d’illégales et a estimé qu’elles nuiraient à la stabilité de l’économie mondiale. Elle a également affirmé que ces mesures constituaient un obstacle à la résolution de la crise ukrainienne.
Zakharova a ajouté que la Russie poursuivrait le développement de ses capacités économiques et énergétiques malgré les sanctions.
Mesures de sanctions ciblées et réactions
Mercredi, le département du Trésor des États‑Unis a inscrit les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil ainsi que leurs filiales sur la liste des sanctions. Cette décision s’inscrit dans une série d’actions visant à faire pression sur l’économie russe.
Parallèlement, l’Union européenne a approuvé un ensemble de nouvelles sanctions visant plusieurs secteurs clés. Zakharova a évoqué les éléments suivants :
- Gaz naturel liquéfié (GNL) russe;
- Banques et transactions financières;
- Opérations liées aux crypto‑monnaies;
- Flotte de transport pétrolier.
Selon la diplomate, ces mesures ne fragiliseront pas l’économie russe mais porteront atteinte aux intérêts de l’Union européenne.
Impact attendu sur les marchés de l’énergie
Poutine a averti que toute perturbation des marchés mondiaux de l’énergie pourrait entraîner une hausse des prix. Une telle évolution risquerait de créer un malaise pour des pays consommateurs, dont les États‑Unis, en particulier dans un contexte politique intérieur sensible.
Les autorités russes évoquent la confiance du secteur énergétique comme un facteur d’atténuation face aux effets des sanctions, tout en préparant des mesures de riposte adaptées si nécessaire.
Contexte du conflit russo‑ukrainien
Depuis février 2022, la guerre entre la Russie et l’Ukraine se poursuit. Moscou conditionne toute issue du conflit au retrait par Kiev de son projet d’adhésion aux structures militaires occidentales.
Kiev considère cette exigence comme une ingérence dans ses affaires souveraines, ce qui complique davantage les perspectives d’un règlement négocié.