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Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a connu un recul inattendu au premier trimestre, un phénomène que Donald Trump attribue aux conséquences laissées par son prédécesseur Joe Biden. Le président américain dément également que sa politique de droits de douane soit responsable de ce ralentissement économique.
Un recul du PIB plus marqué que prévu
Selon les données publiées mercredi par le ministère du Commerce américain, le PIB s’est contracté de 0,3 % en rythme annualisé, la mesure la plus utilisée aux États-Unis. Cette baisse représente un recul de 0,1 % par rapport au trimestre précédent.
Ce chiffre déçoit nettement, puisqu’une large majorité d’analystes anticipaient une croissance modérée de 0,4 % pour la première économie mondiale. Face à ces résultats, Donald Trump a expliqué que ce déclin « n’a rien à voir avec les droits de douane » qu’il a instaurés, mais qu’il s’agit plutôt d’un « reliquat » des politiques économiques de Joe Biden, en appelant les citoyens américains à « être patients ».
La publication du PIB a eu un impact immédiat sur les marchés financiers : les Bourses européennes ont reculé et Wall Street affiche une baisse notable.
L’impact des importations sur le PIB
La baisse du PIB au premier trimestre s’explique en grande partie par une règle comptable qui retire les importations du calcul du produit intérieur brut. Or, les importations américaines ont fortement augmenté au début de l’année, conséquence selon les experts d’une stratégie des entreprises visant à anticiper la mise en place de nouveaux droits de douane.
Le rapport officiel souligne que « la baisse du PIB au premier trimestre reflète en premier lieu une hausse des importations ainsi qu’une baisse des dépenses de l’État fédéral ». Par ailleurs, l’administration Trump a engagé d’importantes coupes dans les dépenses publiques.
À noter que l’économie américaine affichait jusque-là une croissance solide, avec un taux de 2,4 % au dernier trimestre de 2024 en rythme annualisé, un taux de plein emploi et une inflation maîtrisée.
L’inflation en baisse, une lueur d’espoir
L’indice officiel d’inflation des dépenses de consommation personnelle (PCE), publié mercredi, montre un ralentissement de l’inflation à +2,3 % sur un an en mars, avant l’application des nouvelles surtaxes douanières. Ce recul des prix a été favorisé par la baisse des tarifs du gaz et du pétrole, dans un contexte d’inquiétudes croissantes sur la santé de l’économie mondiale.
Ces chiffres interviennent alors que Donald Trump célèbre les 100 premiers jours de son second mandat, entamé le 20 janvier.
Une guerre commerciale renforcée avec la Chine
Depuis avril, l’administration américaine a fortement accru les droits de douane sur les produits importés, en doublant notamment les surtaxes sur ceux provenant de Chine. Pékin a riposté en imposant ses propres taxes douanières, affectant ainsi les exportations américaines, un moteur essentiel de la croissance économique.
Cette escalade commerciale ajoute une pression supplémentaire sur l’économie américaine et sur la confiance des consommateurs, un autre pilier clé du PIB. Plusieurs indicateurs récents révèlent une baisse notable de la confiance des Américains dans l’avenir économique.