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Ubisoft : L’action en forte hausse grâce à des rumeurs de rachat
Après une récente chute marquée sur le marché boursier, l’action d’Ubisoft, le célèbre éditeur de jeux vidéo français, a connu une spectaculaire remontée de 33 % à la Bourse de Paris. Cette envolée est alimentée par des rumeurs évoquant un potentiel rachat par le géant chinois Tencent, déjà présent au capital de l’entreprise, et par la famille fondatrice Guillemot.
Des options de rachat ou de sortie de Bourse
Selon des informations rapportées par l’agence Bloomberg, Tencent et la famille Guillemot envisagent plusieurs possibilités, dont un rachat d’Ubisoft ou une éventuelle sortie de l’entreprise de la Bourse. Actuellement, Tencent détient près de 10 % du capital d’Ubisoft, tandis que les membres de la famille Guillemot possèdent environ 15 % des actions. Ubisoft n’a pas souhaité commenter ces rumeurs, et Tencent n’a pas encore donné suite aux sollicitations médiatiques.
Un contexte difficile pour Ubisoft
Cette spéculation intervient dans un contexte particulièrement difficile pour Ubisoft, qui fait face à des mois de résultats financiers décevants. L’action de l’entreprise avait déjà subi une chute significative après l’annonce du report du prochain opus de sa série emblématique « Assassin’s Creed », maintenant prévu pour février 2025.
De plus, plusieurs de ses titres récents ont rencontré des difficultés commerciales, notamment « Avatar: Frontiers of Pandora », « Prince of Persia: The Lost Crown » et « Star Wars: Outlaws ». Les prévisions pour l’exercice 2024-2025 tablent sur un chiffre d’affaires d’environ 1,95 milliard d’euros, soit une baisse de 16 % par rapport à l’année précédente, selon les analystes de Deutsche Bank. Certains experts estiment qu’Ubisoft peine à renouveler son modèle économique et à réaliser les ajustements budgétaires nécessaires.
Des défis sociaux au sein de l’entreprise
Outre les problèmes financiers, Ubisoft doit également faire face à des défis internes liés à la gestion des ressources humaines. Plusieurs syndicats ont appelé à une grève de trois jours à partir du 15 octobre, en réaction à un retour au travail en présentiel considéré comme « forcé ». Par ailleurs, l’entreprise est régulièrement critiquée pour sa culture d’entreprise jugée toxique, notamment suite à des accusations de harcèlement en 2020.
Dans ce contexte délicat, Yves Guillemot, le PDG d’Ubisoft, a récemment affirmé la nécessité d’améliorer l’efficacité de l’entreprise tout en répondant aux attentes des joueurs : « Nous reconnaissons la nécessité d’une plus grande efficacité tout en satisfaisant des joueurs exigeants », a-t-il déclaré, en annonçant une révision interne visant à établir un modèle opérationnel plus performant pour les actionnaires.
Perspectives d’avenir pour Ubisoft
Alors que l’entreprise traverse des turbulences financières et structurelles, la spéculation autour d’un rachat pourrait offrir une opportunité de redressement stratégique. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si ces rumeurs se concrétiseront et si elles permettront à Ubisoft de retrouver une trajectoire de croissance.