Table of Contents
Des discussions à très haut niveau vont se tenir dimanche entre l’Europe et les États-Unis pour tenter de trouver un accord sur les droits de douane. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Donald Trump, le président américain, ont annoncé une rencontre en Écosse dans la journée.
Une rencontre cruciale pour le commerce transatlantique
Après un « bon échange téléphonique » avec Donald Trump, les deux dirigeants ont convenu de se retrouver afin de « discuter des relations commerciales transatlantiques », a indiqué Ursula von der Leyen sur les réseaux sociaux.
À son arrivée en Écosse pour un séjour mêlant golf et diplomatie, Donald Trump a confirmé le rendez-vous pour « travailler à un accord », qu’il a qualifié de « le plus gros » parmi ceux déjà scellés par les États-Unis. Il a évalué à « 50-50 » les chances d’aboutir.
Pression sur les délais et les menaces de taxes
L’Union européenne (UE) espère encore trouver une solution avant le 1er août, date butoir à partir de laquelle le président américain menace d’imposer des taxes douanières de 30 % sur toutes les importations en provenance d’Europe. Jeudi, un porte-parole de la Commission européenne a affirmé qu’un accord est à « portée de main ».
Conditions d’un accord potentiel
Accord à 15 % avec exemptions
Les dirigeants européens pensaient déjà un accord tout proche, mais Donald Trump les a surpris le 12 juillet en brandissant la menace de droits de douane de 30 % sur tous les produits européens à compter du 1er août. Des négociations sont en cours pour éviter ces mesures qui plongeraient les deux géants de l’économie mondiale dans un litige vertigineux.
Selon plusieurs sources européennes, l’accord en discussion prévoit des surtaxes douanières de 15 % sur les exportations européennes à destination des États-Unis, avec des exemptions pour l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments. L’acier serait soumis à des règles spécifiques.
Les importations en provenance d’Europe seraient soumises à des quotas, tout dépassement étant taxé à hauteur de 50 %, selon des diplomates.
Répercussions en cas d’échec des négociations
Si les négociations échouent, l’UE a annoncé avoir préparé d’éventuelles représailles. Une liste de marchandises américaines serait taxée pour un total de 93 milliards d’euros, à partir du 7 août, en plusieurs étapes. L’Union européenne envisage également de taxer les services américains, y compris ceux liés à la technologie.
À la demande de certains États, comme la France, l’UE serait prête à utiliser son instrument « anti-coercition », présenté comme un moyen de dissuasion puissant. Cela permettrait de geler l’accès aux marchés publics européens ou de bloquer certains investissements, avec le soutien d’un nombre suffisant de pays de l’UE.