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Irak et logement à Bagdad le défi du bâtiment vertical

by Marie

Irak et logement à Bagdad : le défi du bâtiment vertical

Bagdad, la capitale irakienne, connaît une explosion démographique avec plus de 9 millions d’habitants, selon des statistiques officielles liées à la carte de rationnement. Cette situation a entraîné une flambée des prix de l’immobilier, en raison d’une demande accrue de logements et de appartements.

Projets et défis du secteur immobilier

Malgré les efforts d’investissement dans le secteur du logement, des défis majeurs se présentent. Nektal Abdel Hassan, avocat, souligne que « bien que nous voyons des investissements dans le secteur résidentiel, d’autres problèmes ont émergé à cause de l’absence de mécanismes de régulation par l’Autorité des Investissements. » Il note qu’il existe plus de 46 projets de villes et de complexes résidentiels à Bagdad, tels que la Porte de l’Irak et le complexe Zahra Al-Sadiyah.

Problèmes liés à l'absence de régulation des complexes résidentiels.

Les experts estiment que la construction verticale nuit aux espaces verts de la capitale. Abdel Hassan mentionne que malgré les facilités offertes aux investisseurs, comme l’attribution de terrains et des exonérations fiscales, les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous, avec des inégalités dans la distribution des projets et une augmentation significative des prix des appartements.

La quête de solutions face à la crise du logement

Deux ans après que les prix de l’immobilier ont explosé, les voix s’élèvent. La militante écologique Aya Al-Saadi s’interroge sur l’efficacité des constructions verticales pour résoudre la crise du logement. « Les dernières statistiques du ministère de la Planification indiquent une population irakienne de 42 millions, ce qui a entraîné une crise du logement, poussant à diviser les grandes maisons en plus petites de 50 mètres carrés, » explique-t-elle.

Elle déplore également que cette évolution ait contribué à la réduction des espaces verts, avec des terres agricoles transformées en zones résidentielles. « Malgré de nombreux projets proposés par le nouveau gouvernement, aucune solution radicale n’a été mise en place, » ajoute Al-Saadi.

Des sociétés sans fonds prennent le contrôle des projets

Ali Al-Rubaie, entrepreneur, fait état de sociétés qui possèdent des documents officiels, mais qui manquent de fonds et remportent des appels d’offres sans réaliser de projets. « Les citoyens à faible revenu n’ont pas accès à l’achat d’appartements dans ces complexes, » déclare-t-il.

Les prix élevés des appartements nuisent à l'accès au logement.

Il précise que les prix varient entre 1500 et 2500 dollars le mètre carré, rendant ces logements inaccessibles pour la majorité de la population. Ainsi, ce sont généralement les personnes à hauts revenus et les politiciens qui en bénéficient, tandis que ces logements servent souvent de lavages d’argent.

Les conséquences des constructions verticales sur l’environnement

Taiba Al-Qaisi, présidente de l’Organisation Al-Tayba Tour, souligne que bien que le bâtiment vertical présente des avantages en termes de réduction des surfaces au sol et de regroupement des services, il pose également de nombreux problèmes, notamment la hausse des prix et l’accaparaiment des terres dans les villes, affectant ainsi l’aspect de la capitale.

Les citoyens comme Omar Adnan partagent leur ressentiment, affirmant que les inconvénients des complexes résidentiels l’emportent sur les avantages, notamment en ce qui concerne l’esthétique de Bagdad et le coût prohibitif des appartements, qui éloigne les classes populaires de la propriété résidentielle.

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