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Depuis soixante-dix ans, l’atelier Toulhoat à Quimper, fondé par Pierre Toulhoat et dirigé aujourd’hui par son petit-fils Vincent, incarne un patrimoine familial et artistique unique. Spécialisé dans la création de bijoux et d’artisanat d’art, cet établissement breton attire une clientèle internationale ainsi que divers musées en France.
Un savoir-faire traditionnel à Quimper
Dans un atelier étroit situé rue Le Déan, à proximité des rives de l’Odet, l’activité ne faiblit pas durant la saison estivale. Tom s’affère à sertir un bracelet, tandis que Guillaume monte un torque et un collier ornés de motifs inspirés des algues. Vincent Toulhoat, à la fois gestionnaire et artisan, supervise l’ensemble tout en maniant les outils d’une bijouterie où tout est réalisé à la main. Après avoir été fondé par son grand-père en 1956, l’atelier a été repris par son père Yves avant que Vincent ne prenne les rênes.
Les créations inspirées par la Bretagne
Les bijoux de l’atelier Toulhoat racontent une histoire qui dépasse les frontières régionales. Les créations s’inspirent de la mer et des légendes bretonnes, notamment celles des sirènes et de la mythique ville d’Ys. Ces motifs délicats séduisent un large public, et leurs pièces sont présentes dans des musées français pour des reproductions ou des œuvres originales.
Parmi les créations, l’anneau Gavrinis, disponible dans la boutique du cairn de Gavrinis, illustre parfaitement ce mariage entre histoire et artisanat. De plus, la représentation du roi Gradlon, symbole fort de la culture bretonne, orne les affiches du festival de Cornouaille, témoignant de l’importance de ces œuvres dans la vie culturelle locale.
Un héritage vivant
Vincent Toulhoat révèle que son grand-père a réalisé entre 2 000 et 3 000 pièces, tant des bijoux que des objets d’art. Actuellement, il travaille à la réédition de certaines pièces emblématiques, comme un cavalier de jeu d’échecs en argent et bronze, créé dans les années 1970. Pour faciliter l’accès à ses œuvres, un catalogue est disponible en ligne et dans une centaine de points de vente, tant en France qu’à l’étranger. Vincent explore également de nouveaux débouchés à Paris pour étendre cette tradition artisanale.
