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La canicule 2025 a provoqué un large bilan en France ; Météo‑France compare cet épisode aux records d’août 2003 afin d’en mesurer la durée, l’intensité et les disparités régionales, tandis que spécialistes et médias soulignent les implications pour la chaleur extrême et les records thermiques du pays.
canicule 2025 : durée et comparaison nationale avec août 2003
Dans un bulletin publié sur son site ce mercredi 20 août, Météo‑France revient sur la vague de chaleur, la deuxième de l’été et la 51e enregistrée depuis 1947. Selon l’institution, l’épisode a débuté « le 8 août sur le sud du pays » et s’est achevé le 18 août, soit une durée totale de 11 jours, ce qui en fait « la seconde plus longue » pour un mois d’août… derrière celle de 2003 « qui avait duré seize jours ».
Sur l’« intensité maximale », Météo‑France estime que cette deuxième canicule de 2025 reste « comparable » à celle des « épisodes récents d’août 2023, de juillet 2022 ou de juillet‑août 2018 ». En revanche, la comparaison à 2003 ne tient pas « ni en intensité, ni en sévérité » pour l’ensemble du pays, souligne l’agence météorologique.
« épisode de chaleur exceptionnel »
L’analyse nationale montre une sévérité nettement inférieure à celle de 2003 : l’intensité maximale de l’épisode d’août 2025 est située entre 27 et 28 °C, alors que celle de 2003 dépassait les 29 °C selon les séries utilisées par Météo‑France.
Disparités régionales : Sud‑Ouest fortement touché, Nord nettement moins
Si la canicule 2025 n’atteint pas le niveau de 2003 au plan national, Météo‑France relève des contrastes marqués selon les régions. L’ensemble du Sud a été concerné, mais le Sud‑Ouest a été « une des plus intenses » vagues observées par l’agence, remarque également le météorologue Guillaume Séchet, qui a partagé une carte des extrêmes constatés.
Météo‑France note des records locaux et des pointes de températures supérieures à celles de 2003 dans plusieurs villes du Sud‑Ouest : Bordeaux a atteint 41,6 °C cette année contre 40,7 °C en 2003, Toulouse 41,5 °C contre 40,7 °C, et Nîmes 41,8 °C contre 40,5 °C. L’agence précise que les « températures maximales […] [ont été] d’un à deux degrés plus élevées qu’en 2003 » dans ces secteurs.
« les plus intenses »
À l’inverse, le nord du pays a connu des pics « très inférieurs » à ceux de la canicule historique d’août 2003 : Paris 35,2 °C (contre 39,5 °C en 2003), Caen 30,6 °C (contre 38,9 °C) et Strasbourg 35,4 °C (contre 38,5 °C). Ce contraste Nord/Sud distingue nettement l’épisode de 2025 de celui du début des années 2000, où l’ensemble de l’Hexagone avait enregistré des températures exceptionnellement élevées.
Sur le seuil des 40 °C, la différence est nette : en août 2025 on recense 32 occurrences sur 20 stations, contre 87 occurrences en août 2003 dans près de 30 stations.
Classement de l’été 2025 et tendance depuis 2000
Sur l’ensemble de la saison, l’été 2025 totalise 27 jours en vague de chaleur, ce qui en fait le 2e été le plus touché par ce critère, derrière 2022 (33 jours) et devant 2003 (24 jours). Météo‑France note également que les épisodes caniculaires sont plus fréquents depuis le début du XXIe siècle : 34 vagues après 2000 contre 17 seulement avant le nouveau millénaire, selon le prévisionniste cité.
« emblématique des conséquences du changement climatique en France »