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Les vagues de canicule, de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique, ont des effets non seulement sur l’environnement et la physique des populations, mais également sur la santé mentale. Selon une étude publiée dans Nature Climate Change, le nombre de suicides pourrait augmenter de 21 000 d’ici 2050 aux États-Unis et au Mexique si aucune action n’est menée pour lutter contre le réchauffement mondial.
Les mécanismes d’impact sur la santé mentale
La chaleur extrême n’est pas à l’origine directe de troubles psychologiques, mais elle agit comme un facteur aggravant des symptômes existants. La Dre Susan Alberts souligne que le stress thermique provoque une libération accrue de cortisol et d’adrénaline, hormones du stress, qui peuvent conduire à un pic d’anxiété, d’irritabilité et à une sensibilité émotionnelle accrue.
Les températures élevées augmentent également la difficulté du corps à se réguler. Le corps doit fournir davantage d’efforts pour rester au frais, ce qui peut intensifier les réactions de stress chez les personnes vulnérables, notamment celles souffrant de troubles psychiatriques ou de vulnérabilité socioéconomique. Cette réponse physiologique se traduit par des troubles du sommeil, une fatigue accrue, des sautes d’humeur et une irritabilité, créant un cercle vicieux où le manque de sommeil accentue l’anxiété.
Les populations à risque et les risques liés
Les plus vulnérables face à ces épisodes de chaleur extrême restent les jeunes enfants, les personnes âgées et celles souffrant de troubles psychiques préexistants. Néanmoins, la chaleur affecte également la population générale, augmentant le stress, la violence, les comportements impulsifs et les passages en urgence pour des troubles de santé mentale, comme l’indiquait une étude de 2022 dans Jama Psychiatry.
Les conséquences sont multiples : aggravation de troubles anxieux, troubles de l’humeur, consommation de substances, automutilations, voire suicides. Les symptômes exacerbés peuvent également inclure une augmentation de la toxicomanie et des violences, comme le souligne la Dre Albers, qui insiste sur la nécessité d’un suivi médical accru durant ces périodes.
Mesures préventives et recommandations
Adopter une stratégie de prévention reste la solution la plus efficace. Si possible, il est conseillé de rester dans des lieux climatisés, comme les bibliothèques ou centres commerciaux. La Dre Susan Alberts recommande également des gestes simples, tels que prendre une douche froide ou appliquer une serviette humide sur le front, pour soulager rapidement les symptômes. Pendant le travail ou les activités en extérieur, il faut veiller à s’hydrater régulièrement, porter des vêtements légers et protéger sa peau du soleil.
Une attention particulière doit être portée aux personnes souffrant de troubles mentaux, qui sont plus sensibles aux effets de la chaleur. Leur environnement doit être surveillé afin d’éviter une aggravation de leurs symptômes, notamment en période de canicule prolongée.
