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La 50e cérémonie des César a été marquée par un triomphe éclatant pour *Emilia Pérez* ainsi que par des déceptions notables pour d’autres films. La comédie musicale de Jacques Audiard a brillé en remportant sept récompenses, tandis que *Le Comte de Monte-Cristo* est reparti avec seulement deux statuettes. Cette soirée a également été l’occasion d’expressions engagées sur des sujets d’actualité. Voici les moments forts à retenir.
Triomphe d’Emilia Pérez, malgré les polémiques
*Emilia Pérez*, de Jacques Audiard, a été le grand gagnant de la soirée avec sept récompenses, dont le meilleur film et la meilleure réalisation. Ce succès contraste avec le parcours tumultueux du film, qui a été entaché de polémiques, notamment au Mexique, sur la représentation du narcotrafic. Des anciens messages problématiques de l’actrice principale, Karla Sofia Gascon, ont également fait surface, remettant en question les chances du film aux Oscars, malgré ses 13 nominations record pour un film non anglophone.
Lors de son discours, Jacques Audiard a exprimé sa gratitude envers son équipe, qualifiant son travail de * »déclaration d’amour »*. Il a déclaré : * »Quand je dis toute mon équipe, ce n’est pas un acte de propriété, c’est une déclaration d’amour, pareil pour les comédiennes (…), j’ai adoré travailler avec vous, je vous aime. »*
Déception pour Le Comte de Monte-Cristo
Nommé 14 fois, *Le Comte de Monte-Cristo* est reparti avec seulement deux récompenses, celles des meilleurs costumes et des meilleurs décors. Ce résultat est particulièrement décevant pour un film qui a attiré plus de neuf millions de spectateurs dans les salles en 2024. Dans cette réinvention du chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas, Pierre Niney incarne un Edmond Dantès tourmenté, mais n’a pas réussi à obtenir de reconnaissance supplémentaire lors de cette cérémonie.
Des discours engagés
La présidente de la cérémonie, Catherine Deneuve, a ouvert la soirée en dédiant l’événement à l’Ukraine, affichant son soutien à travers un pin’s aux couleurs du drapeau ukrainien. De plus, Abou Sangaré, lauréat du trophée de la révélation masculine pour *L’Histoire de Souleymane*, a partagé son parcours poignant d’ancien sans-papiers, soulignant les difficultés qu’il a surmontées depuis son arrivée en France.
Les coupes budgétaires dans le secteur culturel ont également été abordées, avec l’actrice Josiane Balasko appelant à une solidarité européenne face aux menaces qui pèsent sur le cinéma.
Karim Leklou et Hafsia Herzi, les surprises de la soirée
Karim Leklou a été couronné du César du meilleur acteur pour sa performance dans *Le Roman de Jim*, marquant sa première victoire dans une grande compétition. Il a dédié son prix à ceux qui, comme lui, n’ont pas toujours l’opportunité de briller sur la scène. De son côté, Hafsia Herzi a remporté le César de la meilleure actrice pour son rôle dans *Borgo*, soulignant l’importance d’une telle reconnaissance après plus de 15 ans de carrière.
César d’honneur pour Julia Roberts et Costa-Gavras
Julia Roberts a été honorée avec un César d’honneur, exprimant sa reconnaissance envers toutes les personnes qui l’ont soutenue tout au long de sa carrière. Le réalisateur Costa-Gavras a également reçu cet honneur, remerciant la France pour son accueil et sa défense des valeurs humanistes.
Le palmarès complet
- Meilleur film : *Emilia Pérez* de Jacques Audiard
- Meilleure actrice : Hafsia Herzi (*Borgo*)
- Meilleur acteur : Karim Leklou (*Le Roman de Jim*)
- Meilleure réalisation : Jacques Audiard (*Emilia Pérez*)
- Meilleure actrice dans un second rôle : Nina Meurisse (*L’Histoire de Souleymane*)
- Meilleur acteur dans un second rôle : Alain Chabat (*L’Amour ouf*)
- Meilleure révélation féminine : Maïwene Barthèlemy (*Vingt Dieux*)
- Meilleure révélation masculine : Abou Sangaré (*L’Histoire de Souleymane*)
- Meilleur premier film : *Vingt Dieux*, de Louise Courvoisier
- Meilleur film étranger : *La Zone d’intérêt*, de Jonathan Glazer
- Meilleur montage : Xavier Sirven (*L’Histoire de Souleymane*)
- Meilleure photographie : Paul Guilhaume (*Emilia Pérez*)
- Meilleur scénario original : Boris Lojkine et Delphine Agut (*L’Histoire de Souleymane*)
- Meilleure adaptation : Jacques Audiard (*Emilia Pérez*)
- Meilleure musique originale : Clément Ducol et Camille (*Emilia Pérez*)
- Meilleur son : Erwan Kerzanet, Aymeric Devoldère, Cyril Holtz et Niels Barletta (*Emilia Pérez*)
- Meilleurs costumes : Thierry Delettre (*Le Comte de Monte-Cristo*)
- Meilleurs décors : Stéphane Taillasson (*Le Comte de Monte-Cristo*)
- Meilleurs effets visuels : Cédric Fayolle (*Emilia Pérez*)
- Meilleur film de court métrage d’animation : *Beurk !*, de Loïc Espuche
- Meilleur film de court métrage documentaire : *Les Fiancées du Sud*, d’Elena Lopez Riera
- Meilleur film de court métrage de fiction : *L’homme qui ne se taisait pas*, de Nebojša Slijepčević
- Meilleur film d’animation : *Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau*, de Gints Zilbalodis
- Meilleur film documentaire : *La Ferme des Bertrand*, de Gilles Perret