Accueil ActualitéChaos et Tradition à la Semana Santa : Qui Contrôle ?

Chaos et Tradition à la Semana Santa : Qui Contrôle ?

par Sara
France

La Semana Santa à Séville, événement emblématique de la tradition religieuse espagnole, a récemment été marquée par une organisation chaotique qui a suscité de nombreuses interrogations. Lors de la dernière journée, jusqu’à quatre processions ont eu lieu simultanément dans un même secteur du centre-ville, provoquant un véritable désastre au niveau du trafic.

Un Chaos Inattendu

Le vendredi dernier a révélé une situation démesurée avec jusqu’à 14 Viacrucis célébrés en préambule de la Semana Santa. Si certaines célébrations, comme celle de l’Amargura, peuvent sembler justifiées par leur caractère exceptionnel, la concentration de quatre cortèges dans une même zone du centre a été trop difficile à gérer. La question qui se pose est : qui autorise et qui contrôle ces événements ? Il semble qu’il n’existe pas d’organisme régulateur pour évaluer et décider de l’organisation de ces cérémonies. Pourquoi le Cautivo de San Ildefonso a-t-il été autorisé à sortir ce vendredi, semblant agir sans respect des protocoles ? Des discussions sont en cours sur la nécessité de trouver une solution, certains suggérant qu’il pourrait être nécessaire de payer pour participer ou de déduire les coûts des services fournis des subventions.

Augmentation des Nazarenos

Cette année, une inquiétante augmentation du nombre de nazarenos est à noter. Trois confréries de Triana, à savoir La Esperanza avec près de 3 900, La Estrella et San Gonzalo avec près de 2 900, battent tous les records, tout comme d’autres confréries comme El Cerro et La Sed. Bien que La Macarena n’ait pas encore dévoilé ses chiffres, on sait que le nombre de nazarenos a largement dépassé 4 000.

Réflexion sur les Vallas

La déléguée actuelle des Fêtes a entamé la suppression de nombreuses vallas (barrières) qui étaient présentes lors des événements. Manolo Alés a même proposé une réflexion audacieuse : pourquoi ne pas envisager une Campana sans vallas ? Cette idée suscite des réactions mitigées, mais elle ouvre la porte à une discussion plus large sur l’accès et la gestion des processions.

Tradition et Iconographie

Un autre sujet de débat est la tradition juive de la Semana Santa, telle que discutée dans le livre du professeur Pablo Borrallo. Il met en lumière une erreur iconographique dans le mystère de la prière au jardin, où la position des images donne l’impression que Jésus prie devant un ange, alors qu’en réalité, Egudiel lui présente la quatrième coupe de la Pâque juive qu’il refuse de boire. Bien qu’il y ait eu des tentatives de reconfiguration de ce passage dans la confrérie, celles-ci n’ont pas abouti.

Designs Controversés

Alberto Quirós, orfèvre de Grenade, a produit de nouvelles jarres pour la Virgen del Rocío. Cependant, le design a suscité des critiques, car il ne ressemble pas à une jarre traditionnelle. Comme le disent certains experts : « moins c’est plus ».

La Réflexion sur la Cofradía de Pasión y Muerte

La confrérie de Pasión y Muerte semble stagner, certains membres suggérant que son avenir serait mieux placé dans un autre quartier, tel que celui des Salesianos. Ils s’interrogent sur l’absence de leur Virgen, une œuvre de grande valeur, dans le passage principal avec le Christ, retardant ainsi la création du palio.

Le Passé qui Résonne

Le 5 avril 1925, La Estrella Sublime a été jouée pour la première fois lors de la sortie de la Hiniesta. Emilio José Balbuena a rédigé un article détaillé sur cette époque, et il existe des témoignages graphiques de cette journée mémorable. Le souvenir de cette première performance reste ancré dans la mémoire collective.

La Hiniesta en 1925

Les Échos du Confessionnal

Les récents commentaires sur les processions révèlent des tensions au sein des confréries. Des photos de jeunes enfants participant aux célébrations ont été partagées, exprimant la beauté de ces traditions. D’autres, cependant, critiquent des décisions prises par certaines confréries, comme l’ouverture de portes inappropriées lors des processions.

Les enfants de la Esperanza de Triana

La Semana Santa à Séville continue d’être un mélange de tradition et de chaos, posant des questions essentielles sur la régulation et l’héritage culturel. Les événements à venir devraient éclaircir ces enjeux dans le cadre d’une célébration qui reste profondément ancrée dans l’identité sévillane.

Semana Santa | Séville | Tradition | Cofradías | France
source:https://www.abc.es/sevilla/pasionensevilla/noticias-semana-santa-sevilla/chisporroteos-20250406142007-nts.html

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