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Cheikh Ridouane, un héros de Gaza qui a inspiré des leaders de la résistance
Le quartier de Cheikh Ridouane, situé à Gaza, a été établi par les Israéliens en 1973, lorsqu’ils ont contraint les habitants du camp de réfugiés à y déménager.
Ce quartier a vu naître de nombreux leaders de la résistance et a été le théâtre de combats et de conflits, subissant des destructions massives de la part de l’armée israélienne lors de la guerre de 2023-2024.
Le site
Cheikh Ridouane est un des quartiers les plus emblématiques de Gaza, limitrophe au nord par le gouvernorat de Gaza Nord et au sud par le quartier de Rimal. À l’est, il est adjacent au quartier de Tuffah, et à l’ouest, il est bordé par le camp de réfugiés de Shati. Le boulevard Jala traverse le quartier, faisant partie des principales artères de la ville de Gaza.
Population
Le quartier abrite des familles déplacées de divers villages, notamment Al-Mujadala, Yaffa, Ibin, Al-Sududi, Al-Harbawi, entre autres.
On y trouve également des familles comme les Shubair, Al-Madhoun, Al-Ghul, Salem, Abu Ubaid, Abu Rayala et Al-Qouqa.
Origine du nom
Plusieurs histoires existent sur l’origine du nom du quartier. Certains affirment qu’il est nommé d’après le martyr Ridouane, fils du cheikh Ali Ben Alil, dont la descendance remonte au compagnon Omar Ben Al-Khattab, comme l’indique une inscription gravée sur une pierre au sanctuaire du cheikh Ali Ben Alil.
Une autre version raconte que le nom provient d’un homme appelé Ridouane, connu pour sa piété, qui possédait des terres dans la région et jouissait d’une grande estime parmi la population.
Historique du quartier
Suite à la guerre de 1967, le gouvernement israélien a chargé une commission d’économistes et de sociologues de trouver des solutions à la problématique des réfugiés palestiniens. En 1972, cette commission a proposé un plan de réaménagement de la bande de Gaza et du nord du Sinaï, qui incluait la démolition des camps de réfugiés situés en dehors de nouvelles municipalités et le relogement de leurs habitants.
Le projet visait à transformer la structure sociale et économique de Gaza, et les nouveaux quartiers ont été conçus pour aider les réfugiés à oublier l’idée du retour dans leurs villages d’origine. Le quartier de Cheikh Ridouane faisait partie de ce plan, comprenant un complexe résidentiel de mille unités pouvant accueillir environ sept mille réfugiés.
La construction du quartier a commencé en 1973. Après l’achèvement des bâtiments, les réfugiés du camp de Shati ont été contraints de se déplacer, ce qui a conduit à la destruction de deux mille maisons dans le camp par les forces d’occupation israéliennes afin d’obliger les habitants à partir.
Figures marquantes du quartier
Ali Hosni Arafah
Leader des Brigades Izz ad-Din al-Qassam, Ali est né en 1973 et a rejoint le mouvement de résistance islamique, le Hamas, devenant rapidement un de ses leaders. Il est décédé à cause d’une maladie en 2022.
Jihad Muhaysin
Général des forces de sécurité nationale palestiniennes à Gaza, né en 1970, Jihad a occupé plusieurs postes au sein du ministère de l’Intérieur. Il a été tué lors de la guerre de Gaza en 2023 lors d’un raid aérien ciblant sa maison.
Points d’intérêt du quartier
Cimetière de Cheikh Ridouane
Ce cimetière, dont l’origine remonte à la fin de l’empire Ottoman, abrite les dépouilles de nombreux martyrs, dont certains leaders de la résistance palestinienne, tels que le cheikh Ahmed Yassine et le Dr Abdel Aziz al-Rantissi. Des restrictions sur les inhumations ont été imposées en 2008 en raison de sa saturation, mais le cimetière continue d’être un lieu de sépulture pour de nombreuses victimes des agressions israéliennes.
Les mosquées de Cheikh Ridouane
Le quartier compte plusieurs mosquées notables, dont la mosquée Al-Ridwan, la mosquée Al-Taqwa, la mosquée Al-Amana et d’autres, servant de lieux de culte pour les habitants.
Guerre de 2023-2024
Comme d’autres quartiers de Gaza, Cheikh Ridouane a subi d’importantes destructions lors de la guerre déclenchée par Entité sioniste en réponse à l’opération « Typhon Al-Aqsa ». Cette campagne a entraîné la destruction des infrastructures résidentielles, commerciales et éducatives, forçant de nombreux habitants à fuir vers d’autres régions.