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La situation en Syrie est marquée par des bouleversements récents, notamment la chute de Bachar al-Assad. Michel Duclos, ancien ambassadeur de France à Damas, a partagé son analyse sur cet événement lors d’une interview accordée à franceinfo.
Analyse de la chute du régime
Pour Michel Duclos, * »le fait qu’il n’y ait pas eu de résistance, pour l’instant, signifie que le régime [syrien] était vraiment en bout de course »*. Il souligne que l’effondrement de l’autorité d’Assad est, en grande partie, dû à une armée syrienne * »démoralisée, sous-payée »*, souvent composée de conscrits. Ces derniers, selon lui, * »se seraient peut-être battus s’il y avait eu un soutien russe ou iranien »*, mais face à l’absence de ce soutien, * »ils se sont débandés »*.
Duclos mentionne également que * »À Hama et dans la capitale se trouvaient des forces spéciales, des divisions particulièrement entraînées et fidèles au régime, et ces éléments là aussi se sont évanouis »*. Cette désintégration des forces loyales à Assad représente, selon lui, un véritable mystère dans le contexte actuel.
Le regard des soutiens d’Assad
Il ajoute que * »ce qu’on entendait dire depuis un certain temps, c’est que même les soutiens d’Assad seraient soulagés qu’il parte »*. Cette dynamique est clairement observée dans les événements en cours, où le soutien au régime semble s’affaiblir.
Les enjeux futurs avec Hayat Tahrir al-Sham
Une autre question cruciale soulevée par Duclos concerne l’avenir de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et son leader, Abou Mohammad al-Jolani. Pour l’ancien ambassadeur, ce dernier semble posséder un sens politique aiguisé. * »Il donne l’impression d’avoir un grand esprit politique »*, déclare-t-il. Duclos rappelle qu’al-Jolani a dirigé l’enclave d’Idlib en veillant à fédérer et à respecter les minorités pendant les cinq dernières années.
Il conclut en précisant qu’ * »il va y avoir un moment de vérité »* pour la région et ses acteurs.
Images de la situation actuelle
