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Columbia cède aux pressions de Trump pour préserver ses fonds

by Sara
Columbia cède aux pressions de Trump pour préserver ses fonds
France

Le 21 mars, l’université Columbia, située à New York, a accepté de mettre en œuvre des réformes importantes demandées par l’administration de Donald Trump afin de préserver ses 400 millions d’euros de subventions fédérales. Cette décision représente un compromis majeur pour l’établissement, qui fait face à des pressions croissantes depuis plusieurs semaines.

Pressions croissantes et concessions

La pression sur Columbia a augmenté récemment, en particulier après l’arrestation début mars d’un étudiant palestinien, Mahmoud Khalil, impliqué dans des manifestations pro-palestiniennes sur le campus. Cette situation a intensifié les critiques de Trump, qui a accusé l’université de ne pas protéger suffisamment les étudiants juifs durant ces manifestations.

Les réformes proposées

Dans une lettre adressée vendredi à l’administration de Trump, Columbia a annoncé qu’elle était prête à revoir sa gestion des mouvements de protestation étudiante. Les réformes incluent :

  • La formalisation d’une définition de l’antisémitisme.
  • La réforme des départements d’études sur le Moyen-Orient, l’Asie du Sud et l’Afrique.
  • La création d’un service d’ordre composé de 36 agents spéciaux formés à l’arrestation et à l’expulsion.

La présidente par intérim, Katrina Armstrong, a déclaré que l’objectif des réformes était que « chaque étudiant, professeur et membre du personnel se sente bienvenu et en sécurité sur notre campus ».

Impact sur les libertés académiques

Cependant, ces réformes suscitent des inquiétudes concernant les libertés académiques. L’université prévoit de nommer un vice-recteur pour superviser les départements concernés, chargé de mener une évaluation approfondie des programmes, en commençant par le Moyen-Orient. Cette démarche met en lumière les préoccupations quant à l’indépendance académique.

Réactions de la communauté universitaire

La réaction de la communauté académique a été en grande partie négative. Le professeur Jonathan Zimmerman, historien de l’éducation, a exprimé son indignation, affirmant qu’il n’y avait pas de précédent à une telle intervention gouvernementale. Todd Wolfson, président de l’Association américaine des professeurs d’université, a quant à lui qualifié les demandes de Trump de « plus grande incursion dans la liberté académique » depuis l’ère McCarthy.

Voix des étudiants

Mohammad Hemeida, étudiant et président du conseil d’administration des étudiants de Columbia, a déclaré que l’université aurait dû davantage consulter les avis des étudiants et des enseignants. Il a exprimé sa déception face à la capitulation de l’université face à la pression gouvernementale, soulignant l’importance de maintenir des engagements envers la liberté académique.

Réactions du gouvernement

À la fin de la journée de vendredi, le gouvernement américain n’avait pas commenté si ces nouvelles mesures suffisaient à lever les sanctions financières. Cette décision marque un tournant dans le bras de fer entre Columbia et l’administration Trump, alors que d’autres universités américaines, telles que Harvard et Stanford, sont également sous menace de sanctions similaires.

Université Columbia | Université | Columbia | Trump | Réformes | Liberté Académique | France
source:https://www.liberation.fr/international/amerique/frappee-au-portefeuille-luniversite-columbia-accepte-les-reformes-voulues-par-trump-20250322_BFOP3HPHARC3NKVP6HOWXUIKA4/

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