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Comment la Politique Évolue autour de l’Holocauste

by Sara
Comment la Politique Évolue autour de l'Holocauste
Allemagne, États-Unis

La récente visite du vice-président américain J.D. Vance au camp de concentration de Dachau a soulevé des questions cruciales sur la mémoire de l’Holocauste et son utilisation dans le discours politique contemporain.

Une visite sous un ciel lourd

J.D. Vance est arrivé au camp de concentration de Dachau sous des nuages gris. Après être sorti de son véhicule blindé, il a approché le bâtiment d’entrée en stuc et en ciment, avec le gravier crissant sous ses pieds. Attendant Vance sous une arche, devant une porte portant les mots *arbeit macht frei*, se trouvait Abba Naor, un survivant du camp.

Un témoignage poignant

Au cours des 80 minutes suivantes, Vance, âgé de 40 ans, a visité le site avec Naor, âgé de 97 ans. Dans la première pièce du bâtiment principal de l’exposition du mémorial, une grande carte affichait le réseau de camps de concentration nazis existant à l’apogée de la Seconde Guerre mondiale. Naor a montré à Vance sa ville natale de Kaunas, en Lituanie, et a décrit le chemin qu’il a suivi pour arriver à Dachau en 1944, via le camp de Stutthof.

Durant ce voyage, il a été séparé de sa mère et de son jeune frère, envoyés à Auschwitz. “Le moment où j’ai vu ma mère et mon frère s’éloigner vers le train, j’ai compris que c’était fini,” a-t-il déclaré. Au total, 6 millions de Juifs ont été tués dans les camps d’extermination.

Les réalités du camp de Dachau

Dans la salle suivante, Naor a montré à Vance la carte d’identité qui lui avait été remise à son arrivée à Dachau. Il a été envoyé pour effectuer du travail forcé dans les 140 sous-camps du réseau de Dachau. Ce camp, inauguré en 1933, n’était pas conçu pour exterminer les Juifs, mais pour emprisonner ceux qui s’opposaient au régime nazi, y compris des communistes et des sociaux-démocrates.

Plus de 200 000 personnes y ont été détenues, dont plus de 40 000 ont trouvé la mort. Naor, lui, a survécu à une marche de la mort avant d’être libéré par les troupes américaines. “C’est quelque chose que vous n’oubliez jamais,” a-t-il partagé avec émotion.

Un acte de mémoire

À la sortie du musée du camp, Vance et sa femme Usha se sont dirigés vers un mémorial. Une couronne de branches de pin, ornée de roses blanches, était en place, avec un ruban rouge, blanc et bleu indiquant « Nous nous souvenons ». Vance a déposé la couronne devant le mémorial, a prié brièvement et a ajusté le ruban pour qu’il soit visible.

Des discours controversés

La visite de Vance à Dachau le 13 février est intervenue à un moment délicat pour les États-Unis et l’Europe, alors que la mémoire de l’Holocauste est de plus en plus politisée. Lors de la conférence de sécurité de Munich, Vance a critiqué l’approche post-Seconde Guerre mondiale de l’Europe face à la résurgence du nazisme, plaidant pour un respect sans réserve de la voix du peuple.

Il a rencontré Alice Weidel, la leader du parti nationaliste allemand AfD, dont certains membres ont minimisé l’Holocauste. Cette rencontre a soulevé des inquiétudes parmi les dirigeants européens, notamment lorsque le chancelier allemand Olaf Scholz a rappelé que Dachau était le site de crimes inimaginables.

Un avenir incertain

Alors que les derniers survivants disparaissent, la manière dont la société aborde la mémoire de l’Holocauste évolue. Naor, qui continue de témoigner auprès des jeunes, souligne que la mémoire doit transcender le débat politique. “Dachau est la vérité,” affirme-t-il, insistant sur l’importance d’éduquer les générations futures.

J.D. Vance à Dachau

Holocauste | Vance | Dachau | Mémoire | Politique | Allemagne | États-unis
source:https://time.com/7260425/jd-vance-dachau-afd/

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