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Les aranceles annoncés par le président des États-Unis, Donald Trump, ont bouleversé l’économie mondiale. Quelques jours après le début de cette guerre commerciale, les experts discutent des méthodes utilisées pour établir ces taxes douanières, qualifiées par le ministre Carlos Cuerpo de « totalement arbitraires et injustifiées ». Cependant, tous les pays ne suivent pas cette approche singulière.
Définition des aranceles
Les aranceles sont des taxes douanières que les États imposent lors de l’importation de certains biens et services d’un autre pays. Ce sont des **impôts payés par l’acheteur du produit étranger**. Par exemple, si une entreprise américaine acquiert une voiture en Chine, c’est cette entreprise qui doit régler le prix du véhicule ainsi que les aranceles.
En plus d’être une source de revenus pour l’État, les aranceles sont utilisés pour protéger les industries locales. Dans le cas de Trump, ils servent également de **stratégie de politique étrangère**. Par exemple, les États-Unis ont imposé des aranceles à des pays comme le Mexique, le Canada et la Chine, justifiant ces mesures par des enjeux liés au trafic de drogue et à l’immigration.
Pays exemptés des aranceles réciproques
Les principaux pays touchés par ces aranceles incluent des partenaires commerciaux majeurs tels que l’Union Européenne (20 %), la Chine (34 %), le Japon (24 %), et bien d’autres, couvrant presque 200 pays au total. Cependant, des pays comme la Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord et Cuba, déjà soumis à des sanctions, ne sont pas concernés par ces mesures.
De plus, le Canada et le Mexique ne sont pas soumis aux « aranceles réciproques » en raison de **taxes de 25%** appliquées partiellement en raison de questions liées au fentanil et à la migration. Ainsi, bien que le Mexique aurait dû faire face à un arancel « réciproque » de 17 %, les États-Unis prévoient d’appliquer un taux de 12 % lors d’un changement de régime.
La méthode de Trump pour calculer les aranceles
Selon Trump, pour établir ces aranceles réciproques, divers facteurs sont pris en considération, notamment les réglementations restrictives dans des pays comme la Chine et la TVA en Europe. Toutefois, la méthode utilisée se révèle plus simple : elle se base uniquement sur le déficit commercial des États-Unis avec chaque pays, divisé par deux.
Cette méthode transforme le déficit commercial en pourcentage, en se basant sur **les données d’importations et d’exportations des États-Unis pour 2024**. Le calcul se fait en prenant le déficit commercial, défini comme les exportations américaines vers un pays moins les importations en provenance de ce pays.
Le dénominateur comprend deux termes en lettres grecques représentant une élasticité supposée. La première est **l’élasticité de la demande des importations par rapport aux aranceles** (fixée à 0,25) et la seconde est l’élasticité par rapport aux prix (estimée à 4). Ces deux chiffres multipliés ne modifient pas le résultat final, puisque le dénominateur devient simplement les importations, multipliées par 1.
Exemple concret de calcul des aranceles
Pour illustrer la méthode, considérons un exemple : les États-Unis importent de l’UE pour 605 milliards d’euros et exportent pour 370 milliards. Cela donne un déficit commercial de 235,6 milliards d’euros. En divisant 235,6 par 605,8, on obtient 38,8. **Après arrondi, cela correspond à un taux de 39 %.** Cependant, un ajustement final est appliqué pour montrer la « bienveillance » de Trump, aboutissant à un arancel de 20 % après division par deux.