Home ActualitéConcurrence déloyale du cotransportage: Shopopop en débat

Concurrence déloyale du cotransportage: Shopopop en débat

by charles
France

Le cotransportage entre particuliers, popularisé par Shopopop, continue de nourrir le débat en France. Créée en 2015, la plateforme organise des livraisons via des particuliers en échange d’euros, une approche qui s’est étendue à des secteurs variés. En 10 ans, Shopopop affirme avoir réalisé 15 millions de livraisons et, en 2024, versé 21 millions d’euros aux livreurs tout en évitant 1 700 tonnes de CO2 par rapport aux circuits professionnels. Cette dynamique a toutefois suscité des inquiétudes chez les transporteurs qui réclament un encadrement clair et un plafonnement des revenus annuels des cotransporteurs.

Livraison entre particuliers et cotransportage en France
Shopopop et le débat sur la concurrence déloyale dans la livraison entre particuliers.

Shopopop et le cadre du cotransportage en France

Le fonctionnement de Shopopop repose sur la mise en relation entre particuliers et livreurs via une application, avec une rémunération modeste en échange du partage des frais de livraison.

Selon Johan Ricaut, « Plutôt que d’aller chercher vos produits, au drive par exemple, vous choisissez l’option de la livraison à domicile. Ensuite, via une application et selon la zone géographique, un cotransporteur la récupère et vous la rapporte en contrepartie de quelques euros », explique Johan Ricaut.

Shopopop affirme que le dispositif est soumis à un cadre, en particulier un plafond et des garde-fous. Shopopop limite à 3 000 euros le montant pouvant être empoché par cotransporteur chaque année.

Les transporteurs et leurs demandes

Les professionnels du secteur estiment nécessaire d’encadrer ce mode de livraison pour préserver la solidarité et éviter les dérives.

« Nous voulons que ça reste dans l’esprit de la loi d’orientation des mobilités, c’est-à-dire de particulier à particulier, sans présence des enseignes. Ensuite, nous demandons un plafonnement à 1 000 euros par an de rétribution pour les cotransporteurs. Enfin, l’interdiction des tournées pour rester dans l’esprit de solidarité sinon ce sont des commissionnaires de transport », détaille Alexandre Fontana, délégué général du SNTL.

Positionnement et avenir

Shopopop et ses partenaires disent être ouverts à un encadrement réglementaire, afin d’éviter des déviances tout en préservant les bénéfices environnementaux du cotransportage.

« Je suis ouvert à un encadrement réglementaire du cotransportage. Il faut des conditions d’usage pour éviter des déviances pouvant mener à une concurrence déloyale. Par exemple, la manipulation de colis volumineux, comme un frigo, ce n’est pas du cotransportage », précise le fondateur de la plateforme.

Les acteurs demandent la publication du décret précisant un plafond annuel maximal et attendent des clarifications sur les contours du cadre légal, sans calendrier publié à ce stade.

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