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Le maire de Pouillon, Patrick Vilhem, a été condamné à deux ans de prison avec sursis, le jeudi 12 décembre, par le tribunal judiciaire de Dax. Il faisait face à des accusations d’agression sexuelle, ainsi que de harcèlement moral et sexuel, portées par plusieurs agents municipaux.
Une affaire médiatisée
Cette condamnation marque la fin d’une affaire qui a suscité de vives réactions à Pouillon, dans les Landes. Patrick Vilhem a été reconnu coupable d’agression sexuelle et de plusieurs faits de harcèlement moral et sexuel envers des agents de la commune et des personnes extérieures à la mairie. En plus de sa peine d’emprisonnement, il lui est interdit d’entrer en contact avec les victimes pendant trois ans et fait face à une peine d’inéligibilité de deux ans, ce qui l’oblige à démissionner.
Réactions des victimes
Patrick Vilhem a été accusé par une dizaine de personnes, dont plusieurs pour harcèlement moral et d’autres pour harcèlement sexuel, ainsi qu’une accusation d’agression sexuelle. Deux accusations ont été rejetées par la justice, mais l’homme de 63 ans a été reconnu coupable des autres accusations. Une des victimes, présente lors du délibéré, a déclaré : * »La boucle est bouclée »*, soulignant le soulagement des agents municipaux après un combat qui a duré plus de trois ans.
Avenir de la commune
La peine d’inéligibilité de deux ans empêche Patrick Vilhem de reprendre ses fonctions de maire. Deux options se présentent : soit le premier adjoint reprend le rôle de maire, soit plusieurs conseillers municipaux choisissent de quitter leur poste, entraînant ainsi de nouvelles élections pour élire un nouveau maire. La démission de Patrick Vilhem doit être officialisée par un courrier de la préfecture, ce qui déclenchera l’organisation d’un conseil municipal dans les quinze jours suivants.
Les conséquences pour les agents municipaux
Les agents municipaux, victimes collatérales dans cette affaire, ont également été affectés. En décembre 2023, la majorité d’entre eux ont exercé leur droit de retrait, en raison d’un danger psychologique au travail. Cette décision n’a pas été validée par le maire, les employés n’ayant donc pas été payés pendant plusieurs semaines avant de reprendre leur poste en janvier 2024. Un volet civil de cette affaire sera jugé au tribunal administratif le 3 mars 2025, où les agents espèrent voir leur droit de retrait reconnu et réclament le paiement de leur salaire pour cette période.
Inscription au fichier judiciaire
Patrick Vilhem a également été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Il dispose de dix jours pour faire appel de sa condamnation, mais même en cas d’appel, sa peine d’inéligibilité demeure inchangée, ce qui implique qu’il doit démissionner.