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Le gouvernement syrien en phase de transition a posé trois conditions pour accepter le maintien des bases russes sur son territoire, parmi lesquelles figure la détermination de l’avenir de l’ancien président Bachar al-Assad.
Conditions posées par la Syrie
Selon des sources diplomatiques syriennes et russes, le premier meeting entre le président syrien de transition, Ahmad al-Shara, et l’émissaire du président russe Vladimir Poutine a été marqué par trois demandes essentielles pour continuer à accueillir les bases russes.
Les conditions comprennent:
- Une aide financière de plusieurs milliards d’euros.
- La clarification de l’avenir de Bachar al-Assad, actuellement en Russie.
- Le retour des fonds syriens supposément transférés vers la Russie.
Soutien financier et annulation des dettes
Al-Shara souhaite renégocier les contrats de location que Bachar al-Assad avait établis avec Moscou, qui comprennent un bail de 49 ans pour la base de Tartous et un contrat à durée illimitée pour la base de Hmeimim. Cependant, il ne veut pas expulser les Russes de manière définitive.
Il est ouvert à ce que la Russie conserve ses bases en échange d’un soutien diplomatique et d’une compensation financière, étant donné l’influence de la Russie dans l’économie et les capacités militaires syriennes.
Un diplomate syrien a déclaré : « L’inimitié mutuelle n’est plus efficace… La nouvelle direction syrienne est prête à faire la paix même avec d’anciens ennemis, et la Russie a encore beaucoup à offrir à la Syrie. »
Dettes et reconstruction
Lors d’une réunion à Damas le 29 janvier, al-Shara a également demandé l’annulation des dettes syriennes dues à la Russie, estimées entre 20 et 23 milliards d’euros, selon le ministre des Finances syrien, Mohammad Abazeid.
Avec les estimations de l’ONU indiquant que la reconstruction de la Syrie coûtera environ 400 milliards d’euros, Damas demande des compensations pour les destructions causées par la guerre.
Cependant, la Russie refuse d’assumer cette responsabilité et préfère, selon une source informée, proposer une aide humanitaire.
En décembre, Poutine a proposé d’utiliser les bases russes comme centres de distribution d’aide humanitaire, mais des sources onusiennes rapportent qu’aucune aide n’a été acheminée via ces bases jusqu’à présent.
Le sort d’Assad
Les responsables syriens ont également exigé le retour d’Assad dans le pays, sans cependant élever cette question en condition principale pour la reprise des relations avec la Russie, selon une source.
Un haut responsable russe a confirmé que Moscou ne remettra pas Assad à quiconque, et cela ne lui a pas été officiellement demandé.
Le destin d’Assad et des personnes ayant trouvé refuge en Russie demeure un sujet délicat, avec la Russie insistant sur le maintien de ses anciennes alliances.
Un haut fonctionnaire russe a affirmé : « La Russie ne renonce pas à ses alliés simplement parce que les vents ont changé de direction. »
Retour des fonds syriens
Al-Shara a également demandé la restitution des fonds syriens déposés en Russie sous le régime d’Assad, mais la délégation russe a nié l’existence de tels fonds, selon un diplomate impliqué dans les discussions.