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Une nouvelle escalation des violences à Kharkiv : deux morts et de nombreux blessés dans des frappes russes
Dans la nuit de mardi à mercredi, Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine située à moins de 50 kilomètres de la frontière russe, a été la cible d’une nouvelle série de frappes aériennes russes. Selon le maire Igor Terekhov, ces attaques ont causé la mort d’une femme de 65 ans et d’un homme de 47 ans, et ont blessé au moins 60 personnes, dont neuf enfants. Les forces ukrainiennes ont rapporté que dix-sept drones de type Geran-2, issus de la version russe du drone iranien Shahed, ont été utilisés pour ces attaques.
Les frappes, survenues vers 00h30 (21h30 GMT mardi), ont principalement touché des immeubles résidentiels, provoquant une destruction importante d’habitations et de bâtiments civils. Des images montrent des quartiers entiers sous le choc de ces explosions, marquant une nouvelle escalation dans le conflit qui perdure depuis février 2022. La région de Kharkiv, frontalière avec la Russie, subit une intensification des attaques nocturnes depuis une semaine, avec une attaque particulièrement violente la nuit précédente qui avait causé deux morts et 17 blessés.
Une intensification des frappes et un contexte de guerre asymétrique
Les offensives russes ne se limitent pas à Kharkiv : partout en Ukraine, de lourdes attaques nocturnes pointent une stratégie visant à viser la population civile. Au total, la Russie a lancé environ 315 drones explosifs dans la nuit de lundi à mardi, entraînant la mort de trois personnes et 13 blessés dans l’ensemble du pays. Des attaques de drones ukrainiens contre des cibles stratégiques russes sont également signalées, avec notamment l’interception de 32 drones au-dessus de la Russie.
En parallèle, les deux pays ont procédé à la deuxième phase d’un échange de prisonniers de guerre, un des rares progrès diplomatiques réalisés depuis le début des pourparlers de paix. Ces négociations, tenues à Istanbul début juin, restent néanmoins dans l’impasse, aucune des parties ne donnant de détails précis sur le nombre d’échangeurs impliqués.
Les appels à l’action et la position des acteurs internationaux
Face à la montée des violences, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a insisté sur la nécessité d’une réponse concrète plutôt qu’un simple silence international. Il a appelé à l’intervention de l’Amérique, dotée selon lui du pouvoir de contraindre la Russie à signer une paix durable, tout comme à une action renforcée de l’Europe, qui doit faire preuve de fermeté.
Les réactions internationales varient. La récente déclaration du président américain Donald Trump, qui semble minimiser le conflit en le comparant à un combat entre « jeunes enfants qui se battent », illustre une certaine désillusion chez certains alliés occidentaux. Les Européens, quant à eux, évoquent la possibilité de nouvelles sanctions contre Moscou, mais peinent à agir sans soutien ferme de Washington. La Russie, de son côté, rejette toute trêve « inconditionnelle » proposée par Kiev et Bruxelles, qualifiant ces ultimatums d’« ingérence » dans ses affaires.