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Conflits dans un camp israélien après arrestation de soldats tortionnaires
Des manifestants israéliens ont envahi le camp de Sdé Tzéman suite à l’enquête menée sur des soldats accusés de torture d’anciens prisonniers de Gaza. Plusieurs personnalités gouvernementales et parlementaires israéliennes ont exprimé leur soutien aux personnes impliquées dans ces actes de torture.
Enquête militaire et tensions sur le terrain
La police militaire israélienne a arrêté 10 soldats du camp pour les interroger sur des allégations de torture envers des détenus de Gaza. En réponse à ces arrestations, des confrontations ont eu lieu dans le camp de Sdé Tzéman, situé dans le désert du Néguev, entre les enquêteurs et les soldats d’une unité accusée de maltraitance des prisonniers. Les soldats concernés ont refusé de coopérer avec la police militaire.
Soutiens politiques aux soldats accusés
Le ministre de la Sécurité nationale israélienne, Itamar Ben Gvir, a qualifié la scène d’arrestation des « héros » du camp de Sdé Tzéman de « très honteuse ». Des membres de la Knesset, issus du parti de la « sionisme religieux », se sont également rendus au camp pour soutenir les soldats accusés de torture.
Accusations de mauvais traitements dans les prisons israéliennes
Selon des rapports, dix soldats israéliens auraient battu un prisonnier palestinien dans la prison de Sdé Tzéman, entraînant des blessures graves. La chaîne de télévision israélienne a indiqué que des enquêteurs de la police militaire étaient arrivés au centre de détention près de la ville de Beer Sheva pour enquêter sur les conditions de détention du Palestinien.
Le journal Haaretz rapporte également des déclarations d’un soldat en service au camp, indiquant qu’il n’y avait pas de commandant pour gérer la situation et que le contrôle avait été perdu. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a fermement condamné l’invasion du camp de Sdé Tzéman et a appelé à « calmer les esprits immédiatement ».
Rapports alarmants sur les conditions de détention
Le ministre de la Défense israélien, Yoav Galant, a insisté sur le fait que « même dans un moment de colère, la loi doit être respectée » et que les bases militaires ne doivent pas être envahies.
Récemment, des organisations des droits de l’homme ont rapporté que cette prison est le théâtre de torture systématique visant des prisonniers palestiniens, entraînant la mort de plusieurs d’entre eux.
Une situation dramatique pour les prisonniers
La Washington Post a rapporté que la violence est largement utilisée contre les Palestiniens dans les prisons israéliennes. Dans un article, des témoignages de prisonniers palestiniens et de représentants d’ONG ont révélé des atrocités, notamment des cas où un prisonnier a été battu, entraînant des fractures costales et sa mort.
En outre, une autre victime a succombé à un manque de traitement pour sa maladie chronique, tandis qu’un autre prisonnier est mort en raison de l’inaction malgré ses appels à l’aide pendant des heures.
Depuis le début des opérations militaires à Gaza le 27 octobre dernier, des milliers de Palestiniens, y compris des femmes et des enfants, ont été arrêtés par les forces d’occupation.
Conditions alarmantes dans les prisons
Des organisations de droits de l’homme signalent un déclin alarmant des conditions dans les prisons israéliennes, marquées par des violences répétées et une surpopulation. Jessica Montell, directrice d’une ONG israélienne, a déclaré : « La violence est omniprésente, la surpopulation est énorme, chaque prisonnier que nous avons rencontré a perdu 30 kilos. » Les témoins rapportent que les gardiens procèdent à des fouilles des cellules, contraignant les détenus avec des menottes avant de les frapper.