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Un gouvernement en sursis à l’Élysée, où le temps presse avant un vote de confiance attendu. Emmanuel Macron tient ce mercredi un conseil des ministres, de retour du fort de Brégançon après un été marqué par des tensions et des incertitudes budgétaires. Selon nos sources, l’exécutif cherche à rassurer tout en préparant les options possibles, y compris une dissolution ou une démission. Après le conseil, le président doit se rendre à Chisinau, aux côtés du chancelier allemand Friedrich Merz et du Premier ministre polonais Donald Tusk, pour soutenir la Moldavie, puis revenir sur la Côte d’Azur pour un prochain rendez-vous franco-allemand à Toulon. Cette configuration accentue les clivages et les calculs autour d’un scrutin qui pourrait redessiner l’équilibre politique.
À l’Élysée, un conseil des ministres sur fond de fragilité gouvernementale
Le Conseil des ministres survient alors que le gouvernement est décrit comme en sursis et que le président doit naviguer entre les exigences des oppositions et les attentes de sa majorité. Pour que François Bayrou puisse demander la confiance de l’Assemblée, une délibération du Conseil des ministres est nécessaire et une session extraordinaire du Parlement pourrait être convoquée, selon les sources. Le chef du gouvernement a déclaré mardi qu’il se battra « comme un chien » pour éviter la chute du gouvernement et a demandé aux oppositions de « réfléchir » et de renoncer à leurs « réflexes spontanés ». Dans le même temps, la visite de la Moldavie et les rencontres prévues avec Merz et Tusk dessinent un agenda international complexe.
Après le Conseil des ministres, le chef de l’État se rendra à Chisinau, aux côtés du chancelier allemand et du Premier ministre polonais, pour une visite de soutien à la Moldavie, qui accuse la Russie de tentatives de déstabilisation. Emmanuel Macron retournera ensuite au fort de Brégançon, sa résidence d’été, où il recevra jeudi à dîner Friedrich Merz, à la veille d’un Conseil des ministres franco-allemand prévu sur la Côte d’Azur, à Toulon. Bayrou’s dos au mur et les calculs internes demeurent au centre des discussions, comme le souligne la couverture des deux sources.
Des enjeux et des réactions autour d’un vote de confiance
Les dynamiques à l’Assemblée restent incertaines: selon un sondage Elabe pour BFMTV, seules 27 % des personnes interrogées disent espérer que François Bayrou soit maintenu en fonctions par les députés. Le plan d’économies budgétaires de près de 44 milliards d’euros, dénoncé tant par les oppositions que dans l’opinion, alimente l’hostilité envers le gouvernement. Au sein même du socle de la majorité, la confiance n’est pas garantie: « il n’y a pas à ce stade d’unanimité sur le vote de confiance », selon une source parlementaire. Les députés de droite doivent encore se prononcer lors d’une délibération interne, même si le président du parti LR, Bruno Retailleau, a averti qu’un vote négatif le 8 septembre irait « contre les intérêts de la France ».
Le récit des sources insiste sur les tensions internes et les calculs des uns et des autres, alors que le gouvernement tente de préserver son cap malgré les appels à la dissolution ou à la démission. Des discussions se poursuivent autour des conditions du vote et des marges de manœuvre à l’Assemblée, tandis que les oppositions multiplient les actions publiques et les critiques du budget.
Agenda international et retour à Brégançon
Au préalable du week-end, le calendrier prévoit un déplacement vers la Moldavie et une série de rencontres diplomatiques pour marquer le soutien européen face aux pressions russes. Le président reviendra ensuite au fort de Brégançon, où il accueillera Merz à dîner, à la veille d’un Conseil des ministres franco-allemand qui se tiendra sur la Côte d’Azur, à Toulon. Ces échanges témoignent d’un paradoxe persistant: renforcer les engagements européens tout en gérant une situation politique intérieure fragile.
Dans ce contexte mouvant, l’issue du vote de confiance demeure incertaine et la période prochaine déterminera l’équilibre entre partenaires européens et stabilité intérieure.