Conseils simples pour favoriser la biodiversité dans votre jardin en Vaucluse

Aménager un refuge nature pour la biodiversité dans le jardin en Vaucluse

Plusieurs astuces faciles à mettre en œuvre aident à accueillir la faune et la flore locales sans bouleverser l’esthétique du jardin. Aurélie Johanet, coordinatrice des Refuges LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), conseille d’identifier un coin « sauvage » et d’en donner un sens : le placer de manière réfléchie pour qu’il ne gêne pas les usages quotidiens (aires de jeux, cheminements vers la porte d’entrée ou le garage) et le signaler visuellement, par exemple en le bordant de galets.

Formaliser cet espace permet de concilier espaces tondus et zones naturelles : la friche volontaire devient un élément pensé du jardin plutôt qu’un coin négligé. L’objectif est d’offrir un abri et des ressources à la faune locale tout en facilitant la cohabitation avec les activités humaines.

Renforcer les corridors et les haies : abris pour hérissons et reptiles

Un emplacement particulièrement pertinent se trouve le long des haies. En prolongeant la continuité végétale, on crée un effet « corridor » qui facilite les déplacements de la petite faune — par exemple hérissons et couleuvres — et augmente les chances de survie et de reproduction des espèces locales.

Les hautes herbes et les lisières fournissent des caches, des zones de chasse pour les insectivores et des lieux de mise bas ou de nidification pour de nombreux insectes et petits mammifères. Plutôt que de tondre systématiquement, laisser des strates végétales variées favorise la résilience écologique du jardin.

Fonctionnement naturel : graines, pollinisateurs et rôle des oiseaux

Les zones d’herbes hautes permettent aux plantes de monter en graines ; au fil des saisons, ces graines tombent et enrichissent naturellement la banque de semences du sol. Ce processus, répété année après année, favorise l’installation progressive d’une plus grande diversité végétale et, par conséquent, d’une diversité d’insectes et d’oiseaux.

Les oiseaux granivores profitent de cette abondance de graines, et, en digérant les fruits, contribuent par leurs fientes à la dispersion et à la fertilisation du sol. Les plantes à fleurs, elles, attirent les pollinisateurs — abeilles, papillons, autres insectes — qui jouent un rôle essentiel dans la reproduction végétale.

Petits aménagements pratiques recommandés par la LPO

Des mesures simples renforcent l’attractivité d’un refuge naturel : installer des perchoirs, préserver des tas de bois, éviter les traitements chimiques, et tolérer des zones en friche pendant plusieurs mois.

• Installer des piquets de différentes hauteurs et diamètres pour servir de perchoirs aux oiseaux.
• Placer quelques tas de branches ou de feuilles pour créer des abris pour insectes et hérissons.
• Laisser des plantes monter en graines et ne faucher qu’une partie du terrain à la fois pour conserver des ressources toute la saison.
• Éviter les pesticides et privilégier des méthodes de jardinage douces pour protéger les auxiliaires naturels.

Ces gestes demandent peu d’efforts et s’inscrivent dans la durée : la nature reprend progressivement ses droits et la biodiversité s’installe avec le temps.

LPO PACA présentera les Refuges LPO aux Taillades le 21 septembre 2025

La LPO PACA sera présente pendant l’évènement « Au bonheur des jardiniers », dimanche 21 septembre 2025 aux Taillades. Les équipes pourront informer le public sur le réseau des Refuges LPO et donner des conseils pratiques pour transformer un jardin en refuge naturel.

Merci à Aurélie Johanet, coordinatrice du réseau Refuges LPO PACA, pour ces recommandations.