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Dans la région rurale de l’État de Washington, la controverse grandit autour du shérif constitutionnel du comté de Klickitat, Bob Songer, et de son groupe de volontaires, le posse. Ce groupe, qui compte près de 170 membres, soulève des questions sur la sécurité publique et l’autorité.
Un posse en pleine expansion
Le shérif Bob Songer, assis à la table d’une petite salle de conférence à Goldendale, discute avec une douzaine de membres de son posse. La plupart des membres sont des agriculteurs et des éleveurs, avec une moyenne d’âge dans la soixantaine. Les posses de shérifs, bien que courants dans l’Ouest rural, sont uniques par leur ampleur dans le comté de Klickitat.
Songer a fondé cette organisation en 2015 pour élargir la présence de son bureau dans une région peu peuplée, où le budget de la police est restreint. Le posse est responsable uniquement devant Songer et n’est soumis à aucune réglementation spécifique par l’État.
Un acteur controversé
Bob Songer est un acteur clé du mouvement des shérifs constitutionnels, qui prône l’idée que les shérifs de comté peuvent décider quels lois fédérales ou d’État ils choisissent d’appliquer. Son refus d’appliquer les lois sur le contrôle des armes et les règles de santé publique pendant la pandémie a attiré l’attention au niveau national. Il a même menacé d’appeler son posse pour lutter contre la confiscation d’armes à feu par des autorités fédérales.
Rôles pratiques et préoccupations
En pratique, le posse joue un rôle clé dans des tâches variées, comme la sécurité lors des foires locales et le soutien aux pompiers. Cependant, les critiques s’inquiètent du fait que cette organisation pourrait être utilisée contre des opposants politiques de Songer. Des inquiétudes persistantes concernent également l’absence de supervision externe et le risque de violence entre les membres du posse et les citoyens.
« La responsabilité est devenue le nom du jeu au Klickitat ces jours-ci », déclare Gabrielle Gilbert, une résidente critique du posse. La crainte d’une utilisation abusive du posse contre ses ennemis politiques est réelle pour beaucoup.
Une réponse à la crise budgétaire
Dans un contexte de coupes budgétaires et d’un nombre réduit de patrouilleurs, le posse est présenté comme une solution économique. Leurs services permettraient d’économiser jusqu’à 500 000 euros chaque année. Cependant, cette approche soulève des questions sur la formation et l’autorité des membres du posse.
Le futur du posse
Bob Songer a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2026, mais il compte rester impliqué dans le mouvement des shérifs constitutionnels. Pendant ce temps, d’autres comtés de la région adoptent des modèles similaires au posse de Klickitat, ce qui soulève des inquiétudes quant à la généralisation de cette approche.
Un modèle à suivre ou à craindre?
Les partisans voient dans le posse un modèle de surveillance communautaire, tandis que les critiques craignent qu’il ne devienne un organisme armé sans responsabilités. Alors que le débat se poursuit, le posse reste un sujet de division au sein de la communauté, représentant à la fois une opportunité pour certains et un danger potentiel pour d’autres.
