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Le président ivoirien Alassane Ouattara, âgé de 83 ans, a officiellement annoncé sa candidature pour un quatrième mandat lors de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025. Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition, jugées inadmissibles par la justice, notamment l’ancien président Laurent Gbagbo, l’ex-premier ministre Guillaume Soro et le président du principal parti d’opposition, Tidjane Thiam. La controverse autour de ces exclusions alimente les tensions politiques dans le pays.
Une candidature sous haute tension
Dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, Alassane Ouattara a expliqué sa décision en affirmant que sa santé lui permettait de se représenter. Il a précisé que ce mandat serait orienté vers la transmission générationnelle, avec la mise en place d’une nouvelle équipe pour poursuivre le travail engagé depuis sa prise de pouvoir en 2010. « Après mûre réflexion et en toute conscience, je vous annonce aujourd’hui que j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 », a-t-il déclaré.
Le contexte politique ivoirien
Le climat électoral ivoirien est particulièrement tendu, marqué par des accusations de dérives autoritaires et d’ingérence politique dans la justice. L’opposition dénonce une manipulation des règles pour favoriser la réélection du président sortant. Lors des précédentes élections, les violences post-électorales ont fait plus de 3 000 morts, soulignant la gravité des tensions dans le pays. La réélection d’Ouattara en 2010 avait été marquée par un conflit meurtrier, après la chute de Laurent Gbagbo, dont certains membres sont désormais exclus du scrutin.
Les opposants exclus
Parmi les figures clés exclues du scrutin, Laurent Gbagbo, ancien président, ainsi que son ancien bras droit Charles Blé Goudé, et Guillaume Soro, ancien Premier ministre, ont été radiés de la liste électorale en raison de condamnations judiciaires. L’opposition considère ces décisions comme des manœuvres pour empêcher toute alternative crédible à la candidature d’Ouattara, alimentant ainsi la controverse sur le respect des principes démocratiques en Côte d’Ivoire.
Un enjeu majeur pour l’avenir
Au centre du débat, la question de la transmission générationnelle. Ouattara insiste sur le fait que sa santé et la constitution ivoirienne lui permettent de briguier un nouveau mandat, malgré son âge. La présidentielle de 2025 pourrait ainsi confirmer ou remettre en question le modèle démocratique du pays, confronté à la fois à la stabilité régionale et aux enjeux internes liés à la gouvernance et au respect des droits politiques.