Coup d’envoi d’une cime arabe en Arabie Saoudite

Coup d’envoi d’une cime arabe en Arabie Saoudite

Les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe, ainsi que ceux d’Égypte et de Jordanie, se réuniront à Riyad demain, vendredi, pour discuter des préparatifs de la prochaine cime arabe d’urgence qui se tiendra en République arabe d’Égypte.

Selon l’agence de presse saoudienne, un responsable a déclaré que la cime a été convoquée par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, et réunira les chefs d’État des pays du Golfe, le roi de Jordanie Abdallah II, et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, pour un « rencontre fraternelle informelle ».

Le communiqué précise que « concernant le travail arabe commun et les décisions qui en découlent, cela sera à l’ordre du jour de la cime arabe d’urgence le mois prochain en République arabe d’Égypte ».

Par ailleurs, l’agence de presse française a rapporté qu’une source proche du gouvernement saoudien a indiqué que les dirigeants arabes discuteront d’un « plan de reconstruction qui contrecarrera le plan de l’ancien président américain Donald Trump pour le déplacement des Palestiniens de la Gaza. »

Il y a deux semaines, Trump a provoqué l’incrédulité en suggérant que les États-Unis prendraient le contrôle de Gaza, reconstruiraient les zones dévastées et les transformeraient en « Riviera du Moyen-Orient », tout en déplaçant les 2,2 millions d’habitants vers d’autres endroits, notamment l’Égypte et la Jordanie, sans plan pour leur retour.

La source proche du gouvernement saoudien a précisé qu’une « version du plan égyptien » pour la reconstruction de Gaza sans déplacement de ses habitants serait sur la table.

Trois phases

Le roi de Jordanie, Abdallah II, a déclaré mardi dernier à des journalistes à Washington que l’Égypte fournirait une réponse au plan de Trump, ajoutant que les pays arabes en discuteraient ensuite lors des pourparlers à Riyad.

Les détails du plan égyptien n’ont pas encore été officiellement annoncés. Cependant, un ancien diplomate égyptien a évoqué un plan en « trois phases » qui se déroulera sur une période de trois à cinq ans.

• La première phase est une phase de récupération qui durera six mois.
• Elle comprendra l’introduction d’équipements lourds pour enlever les débris et la détermination de trois zones sûres dans la bande de Gaza où les Palestiniens pourront être déplacés.
• Des maisons temporaires seront fournies avec un flux continu d’aide humanitaire durant cette phase.

La deuxième phase nécessitera la tenue d’une conférence internationale pour la reconstruction, qui se fera avec la population restant sur le terrain.

Cette phase inclura également le recyclage des débris pour les utiliser comme partie du béton de construction, ainsi que le début des travaux d’infrastructures et la construction d’unités résidentielles avec des services éducatifs et de santé.

Un rapport de l’ONU a indiqué mardi que la reconstruction de Gaza nécessiterait plus de 53 milliards de dollars, dont plus de 20 milliards au cours des trois premières années.

Solution à deux États

La troisième phase du plan égyptien, selon Hegazi, impliquera « le lancement d’un processus politique pour mettre en œuvre la solution à deux États, afin d’apporter une lueur d’espoir au bout du tunnel et un incitatif à une trêve durable ».

Il a également mentionné la création d’une force de police sous l’autorité palestinienne, renforcée par des troupes égyptiennes et arabes provenant d’autres pays.

Le source saoudienne a affirmé que Riyad considère que « l’autorité palestinienne » devrait être responsable de la bande de Gaza.

Le Qatar a confirmé mardi que l’avenir de Gaza est une affaire palestinienne.