Le conflit entre la Thaïlande et le Cambodge connaît une nouvelle escalade malgré la déclaration d’un cessez-le-feu en vue d’un règlement pacifique. La tension reste très vive à la frontière, où des échanges de tirs et des bombardements ont fait au moins 34 morts et déplacé près de 200 000 personnes en seulement quelques jours, marquant l’un des épisodes les plus meurtriers en quatorze ans dans cette région.
Initialement, la communauté internationale, notamment le président américain Donald Trump, avait annoncé que les deux pays accepteraient de se rencontrer pour tenter de désamorcer le conflit. La rencontre est fixée à ce lundi 28 juillet 2025, en Malaisie, dans le cadre de la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean). Le premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, et le ministre cambodgien Hun Manet doivent s’entretenir dans un contexte tendu, où chaque camp s’accuse mutuellement d’avoir déclenché les hostilités au cours du week-end.
Un différend de longue date
Le conflit trouve sa source dans un différend territorial qui remonte à l’époque coloniale française. La frontière directe entre les deux nations reste contestée, notamment autour du temple de Preah Vihear, théâtre d’affrontements importants entre 2008 et 2011, ayant déjà causé la mort d’au moins 28 personnes ainsi que d’importants déplacements de populations. Le dernier épisode violent, marqué par des échanges de tirs et des frappes aériennes, déplace aujourd’hui des milliers de civils et ravive des tensions persistantes dans la région.
Une réponse diplomatique attendue
Malgré la volonté affichée de négocier, la situation demeure instable. Les représentants des deux pays ont insisté au cours des dernières heures sur la nécessité d’aboutir à une solution pacifique tout en dénonçant les actes hostiles de l’adversaire. La communauté internationale suit de près cette crise, préoccupée par la stabilité à long terme de cette zone sensible. La rencontre en Malaisie sera donc un test crucial pour la diplomatie régionale, face à une situation qui pourrait rapidement déraper si aucune avancée n’est observée.
La crise pose une série de questions sur l’avenir de la stabilité régionale et la gestion des différends territoriaux en Asie du Sud-Est, où le dialogue diplomatique reste la seule voie pour tenter de désamorcer ces tensions croissantes.