Une nouvelle escalade intervient dans la crise nucléaire au Moyen-Orient, suite à une série de frappes américaines ciblant plusieurs sites nucléaires en Iran. Ces attaques, menées dans la nuit de samedi à dimanche, ont visé les installations de Natanz, Fordow et Isfahan, considérées comme stratégiques dans le programme nucléaire iranien. Selon les autorités américaines, les opérations ont été réalisées à l’aide de avions furtifs et de missiles à longue portée, dans le cadre d’actions visant à freiner la progression de l’arsenal nucléaire iranien.
Les autorités iraniennes ont rapidement réagi, affirmant qu’aucune fuite radioactive n’avait été détectée. Le Centre national de sécurité nucléaire iranien a déclaré qu’« il n’y a aucun danger pour les populations vivant à proximité des sites mentionnés », une déclaration confirmée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a précisé qu’aucune hausse de radioactivité hors du site n’avait été observée. Malgré cela, la tension demeure palpable sur le terrain diplomatique.
Réactions internationales et menaaces de retrait
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a appelé à la retenue et au respect du droit international dans un message publié sur X : « J’appelle toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter le droit international et la sécurité nucléaire ». Par ailleurs, au Parlement iranien, le président de la commission des affaires étrangères, Abbas Golroo, a indiqué que l’Iran se réservait le droit de se retirer du Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP), une décision qui pourrait remettre en cause la souveraineté du pays dans le domaine nucléaire, en réaction à ce qu’il considère comme une violation grave de ses droits souverains.
La situation alimente un contexte déjà fragile, entre tensions accrues et risques de nouvelle escalade dans une région en proie à des conflits diplomatiques et militaires. Les prochaines heures seront cruciales pour observer la réaction de Téhéran, tandis que la communauté internationale tente de gérer les répercussions diplomatiques de cette opération militaire.