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La crise politique en France a entraîné la suspension de nombreuses réformes, laissant le Parlement et l’exécutif dans l’attente d’un nouveau gouvernement ; députés et sénateurs naviguent à vue, tandis que l’activité législative tourne au ralenti.
Crise politique France : réformes suspendues et calendrier parlementaire incertain
Après le fourmillement du 8 septembre 2025, jour de la chute du gouvernement de François Bayrou, les couloirs de l’Assemblée nationale ont rapidement retrouvé le calme des trêves parlementaires. La plupart des députés sont retournés dans leurs circonscriptions. Seules quelques commissions continuent de se réunir, mais l’activité générale est nettement ralentie et nombre de dossiers restent en suspens.
De nombreux dossiers, dont des réformes majeures — par exemple la gestion de la crise du logement et des questions liées à l’audiovisuel public — sont suspendus en attendant la mise en place d’un exécutif pleinement opérationnel. Cette suspension renvoie la décision sur ces textes au calendrier du futur gouvernement et à sa capacité à présenter une feuille de route claire au Parlement.
Réunions au Palais‑Bourbon et positions des présidents de groupe
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun‑Pivet (Renaissance), a réuni dès le lendemain du vote de confiance, mardi 9 septembre, les onze présidents de groupe pour faire le point sur les prochaines semaines. L’objectif affiché était de clarifier le calendrier parlementaire ; le rendez‑vous n’a toutefois pas permis d’éclairer significativement la situation politique.
Lors de cette rencontre, il a été acté que la session extraordinaire, prévue officieusement entre le 22 et le 30 septembre, ne pourrait pas se tenir dans les mêmes conditions avec un gouvernement démissionnaire. La tenue effective de cette session dépendra donc de l’éventuelle capacité du prochain premier ministre à constituer une équipe et à soumettre une feuille de route au Parlement avant ces dates.
Conséquences immédiates pour l’activité législative et les dossiers
À court terme, l’effet le plus visible de la crise politique est la mise en pause des projets et textes en cours d’examen. Des débats susceptibles d’exiger un engagement politique fort sont différés, car les présidents de groupe et les rapporteurs préfèrent attendre la composition d’un gouvernement pleinement responsable de sa politique.
Pour les parlementaires, cette période se traduit par un double mouvement : un retour aux territoires pour bon nombre d’élus et une relative attente institutionnelle au Palais‑Bourbon. Les commissions qui se réunissent traitent surtout de questions ne nécessitant pas d’arbitrage gouvernemental immédiat, tandis que les autres dossiers attendent la feuille de route que présentera, le cas échéant, le nouveau gouvernement.
Calendrier et étapes pratiques avant la reprise
Si Sébastien Lecornu, nommé par François Bayrou pour assurer la mission de premier ministre, parvient à constituer rapidement une équipe gouvernementale et à définir une feuille de route claire, certaines séances ou textes pourraient être reprogrammés avant la fin de septembre. À défaut, le Parlement devrait reprendre ses travaux normalement le 1er octobre.
Les responsables des groupes parlementaires ont pour l’instant privilégié la prudence ; aucun calendrier ferme n’a été acté publiquement au‑delà des indications données lors de la réunion du 9 septembre. Les prochaines étapes seront dictées par la rapidité de la recomposition de l’exécutif et par les arbitrages qu’il proposera au Parlement.