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Critiques autour de la nomination d’Anne Genetet à l’Éducation nationale
Une nomination controversée. Depuis samedi soir, à la suite de l’annonce du gouvernement de Michel Barnier, de nombreuses organisations syndicales réagissent vivement au choix d’Anne Genetet comme nouvelle ministre de l’Éducation nationale. Peu connue du grand public et des enseignants, la députée d’Ensemble pour la République se retrouve aujourd’hui confrontée à des enjeux cruciaux, notamment la crise d’attractivité dans le secteur éducatif.
Des inquiétudes exprimées par les syndicats
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, a exprimé ses préoccupations au micro de franceinfo, déclarant : « On nous met quelqu’un qui ne connaît strictement rien à l’Éducation nationale, qui est manifestement là parce qu’il y a eu une forme de tambouille politicienne pour essayer de maintenir les équilibres au sein du bloc central ». Elle souligne ainsi un sentiment général de mépris envers le secteur éducatif.
Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale de SE-Unsa, partage cette inquiétude, affirmant qu’Anne Genetet « sur le papier, n’a aucune expertise dans le domaine de l’école ». Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré, a également exprimé sa colère, voyant en la nouvelle ministre un « clone de Gabriel Attal pour continuer la politique engagée ».
Une surprise de dernière minute dans le choix ministériel
Alors que la députée macroniste Violette Spillebout était initialement pressentie pour le poste, c’est finalement Anne Genetet qui a été désignée. Ce revirement de situation serait directement attribuable à l’intervention de Gabriel Attal, ancien Premier ministre et ministre de l’Éducation, qui aurait plaidé en faveur de sa candidature.
Anne Genetet, déçue par le mitterrandisme et le hollandisme, rejoint En Marche ! en 2016. Élue en 2017 dans la 11e circonscription des Français de l’étranger, un territoire vaste allant de l’Arménie au Japon et de la Russie à l’Australie, elle a battu l’ancien député Thierry Mariani. Réélue en 2022 et 2024, elle a concentré ses efforts sur les questions de diplomatie et de défense.
Impact sur l’Éducation nationale
Les critiques concernant le manque d’expérience d’Anne Genetet soulèvent des interrogations sur sa capacité à répondre aux défis pressants auxquels fait face l’Éducation nationale. Les syndicats redoutent que cette nomination ne reflète pas l’importance capitale de ce ministère dans la société française. La suite des événements sera scrutée de près par les acteurs du monde éducatif.