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Benjamin Limbach, le ministre de la Justice de Düsseldorf, fait face à des attentes croissantes en matière d’avancées rapides dans le scandale fiscal Cum-ex depuis son entrée en fonction en juin 2022. Son prédécesseur, Peter Biesenbach, avait promis des poursuites contre les fraudeurs fiscaux, mais après plus d’une décennie d’enquêtes, seulement douze accusations ont été portées, ce qui a conduit Limbach à tempérer les attentes lors d’une conférence de presse.
Les défis de l’enquête Cum-ex
Dans une interview récente, Limbach a souligné la complexité des affaires en cours, en mentionnant la masse de données saisies et la nécessité d’une approche réfléchie. « La justice n’est pas une économie planifiée », a déclaré Stephan Neuheuser, le procureur en chef de Cologne, soutenant la vision de son ministre.
Critiques et gestion des affaires
Les critiques à l’égard de Limbach se sont intensifiées, notamment après le départ abrupt de l’ancienne procureure en chef, Anne Brorhilker. Des membres de la faction FDP au parlement de Düsseldorf l’ont qualifié de « ministre du mauvais management ». Ce mercredi, Limbach a laissé la parole aux membres de son équipe, en particulier à Tim Engel, qui a pris la tête des enquêtes sur les affaires Cum-ex.
État des poursuites
Actuellement, environ 130 enquêtes sont en cours, avec près de 1700 personnes impliquées. Cependant, Engel a précisé que toutes ne donneront pas lieu à des poursuites, notamment en raison de la prescription dans certains cas. Environ un quart des affaires à Cologne ont déjà dépassé le délai légal d’action. Pour autant, les enquêtes sur des affaires bancaires majeures se poursuivent.
Progrès dans les affaires emblématiques
Des avancées sont attendues, notamment avec des accusations qui se préparent. Engel a confirmé que des enquêtes ciblent actuellement la West LB et la Deutsche Bank. Depuis 2017, la Deutsche Bank fait l’objet d’une enquête en raison de ses implication dans des affaires Cum-ex, avec des perquisitions menées en octobre 2022.
Impact des Cum-ex sur les finances publiques
Limbach a exprimé ses préoccupations quant à l’impact de ces affaires sur les finances de l’État, soulignant que la perte de fonds était tragique pour les projets éducatifs et d’infrastructure. Les transactions Cum-ex ont permis à des banques et des investisseurs de réclamer plusieurs fois un remboursement d’une seule taxe sur les plus-values, entraînant un manque à gagner pour l’État estimé à plus de 10 milliards d’euros.