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La réflexion de Curtis Yarvin, un penseur libertarien, est devenue une source d’inspiration pour certains des plus grands noms de la technologie et de la politique, notamment Donald Trump. Alors que Trump a récemment intensifié ses attaques contre le gouvernement fédéral, les associés de son administration, tels que son vice-président J.D. Vance et les investisseurs Peter Thiel et Marc Andreessen, ont suivi de près les écrits de Yarvin. Ce dernier a exposé comment un président pourrait démanteler les structures étatiques dès son entrée en fonction pour gouverner comme un PDG d’une monarchie moderne.
Débat à l’Université d’Austin
Lors d’un débat à l’Université d’Austin (UATX), Curtis Yarvin a été accueilli par une assemblée d’étudiants, en grande majorité masculins. Son style vestimentaire détonait avec des étudiants en costume. Le sujet du débat, « Une gouvernance élue est-elle la meilleure façon de préserver le capitalisme ? », a permis à Yarvin de défendre ses idées libertariennes.
La défense du capitalisme sans démocratie
Yarvin a commencé par affirmer que « le capitalisme n’est pas une idéologie », mais une réalité qui émerge lorsqu’il n’y a pas de socialisme pour l’entraver. Pour illustrer son propos, il a invité le public à regarder l’étiquette de leurs appareils électroniques, soulignant que peu d’entre eux sont « fabriqués en démocratie ». Il a ensuite loué le modèle chinois, où le capitalisme a prospéré sans démocratie, contrairement à la Russie qui a souffert de cette dualité après la chute de l’Union soviétique.
Liens avec les milliardaires de la tech
Yarvin, qui a débuté sa carrière en tant que programmeur, s’est lié à Peter Thiel, un investisseur influent dans les cercles trumpistes. Thiel, ainsi que d’autres milliardaires de la tech, soutiennent une vision libertarienne prônant un État minimal et une grande liberté d’entreprise. Cependant, cette idéologie est teintée d’une contradiction : elle semble nécessiter un régime autoritaire pour s’épanouir.
La notion de « red pill »
Yarvin a également introduit le terme « red-pilled », inspiré du film *The Matrix*, qui désigne ceux qui prennent conscience de la manipulation des élites. Il soutient que les États-Unis n’ont pas eu de véritable président depuis Franklin D. Roosevelt, car la véritable puissance serait entre les mains d’une oligarchie de médias, de bureaucrates non élus et d’intellectuels de gauche.
Universités et liberté d’expression
L’Université d’Austin, souvent qualifiée d’anti-woke, se distingue par sa volonté de rétablir la liberté académique face à la politique de diversité et de correction politique qui prédomine dans d’autres institutions. Cette université, financée par des milliardaires de la tech, revendique un espace où toutes les idées peuvent être discutées sans tabou.
Perspectives sur le futur
Après le débat, Yarvin a été entouré par des étudiants et des membres du personnel, chacun cherchant à approfondir la réflexion sur ses idées controversées. Bien qu’il admette que le modèle chinois n’est pas parfait, il exprime des doutes sur la capacité de Trump à restaurer efficacement le système politique américain. Selon lui, l’Amérique est comme une vieille bicyclette laissée à la pluie pendant 80 ans, et il est incertain si Trump pourra la faire avancer.