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Darmanin maintient l’âge de départ à la retraite à 64 ans

par Sara
France

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a récemment abordé des questions économiques en vue de l’après-Emmanuel Macron, en mettant l’accent sur l’âge de départ à la retraite. Il a clairement exprimé son opposition à un relèvement de l’âge légal de départ à la retraite lors du « prochain quinquennat », tout en esquissant les contours de sa vision pour une « capitalisation populaire » destinée à compléter le système actuel par répartition.

Un âge de départ fixé à 64 ans

Lors d’un débat organisé par son parti, les Populaires, Darmanin a affirmé : « Entretenir l’idée que travailler jusqu’à 67 ou 70 ans est possible, c’est désespérer Billancourt, et peut-être aujourd’hui plus Tourcoing que Billancourt sociologiquement. » Il propose ainsi que l’âge légal de départ à la retraite reste « autour des 64 ans, ou peut-être à quelques mois près » durant le prochain mandat.

Une approche différente de l’emploi

Face à l’idée de « travailler plus » soutenue par d’autres figures politiques, comme Édouard Philippe, Darmanin prône plutôt un modèle de « travailler tous ». Il a proposé plusieurs réformes pour améliorer le taux d’emploi des Français, dont :

  • Une réforme de l’assurance-chômage visant à réduire la durée d’indemnisation de 18 à 9 mois.
  • Un « versement unique social à la source » qui plafonnerait les prestations sociales à 75 % du SMIC.
  • Une refonte de la prime d’activité, qui coûte environ 12 milliards d’euros par an à l’État.

Capitalisation populaire et financement

Concernant les retraites, Darmanin a insisté sur l’importance de la « capitalisation populaire », qui pourrait être gérée par des partenaires sociaux. Cela viserait à permettre aux travailleurs de constituer un patrimoine qu’ils pourraient utiliser pour leur retraite, soit sous forme de rente, soit sous forme de capital. Pour financer cette initiative, il envisage de supprimer le forfait social pour les petites entreprises, ce qui pourrait entraîner une réduction fiscale de 2 milliards d’euros.

Rendre les plans d’épargne retraite obligatoires

Darmanin préconise également de rendre obligatoires les plans d’épargne retraite pour les travailleurs dans les entreprises capables de le faire. Il suggère aussi de réorienter les primes d’intéressement et de participation vers ces plans d’épargne retraite, dont environ 10 milliards d’euros pourraient être gérés par le fonds de capitalisation populaire.

Participation de l’État dans le financement

Le ministre a déclaré que l’État doit jouer son rôle dans ce processus, suggérant qu’une part importante des participations de l’État, actuellement gérées par l’Agence des participations de l’État, devrait être soit vendue, soit que ses dividendes soient directement investis dans ce fonds.

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