Table of Contents
De nombreuses collectivités, institutions et personnalités publiques ont décidé de quitter X (anciennement Twitter), ce lundi, jour de l’investiture de Donald Trump, le 45ème président des États-Unis. Cette décision est motivée par la perception croissante que la plateforme est toxique pour la démocratie depuis son rachat par Elon Musk.
Des départs significatifs
Les villes comme Paris, Poitiers, Le Mans, ainsi que les régions Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Grand Est, ont annoncé leur retrait de X. Anne Hidalgo, maire de Paris, avait déjà qualifié le réseau social d’Elon Musk de * »vaste égout mondial »* en 2023, une opinion partagée par d’autres responsables comme Christian Estrosi, maire de Nice.
Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris, a déclaré : « *Par le biais de ses algorithmes, la toxicité croissante de X empêche tout débat public équilibré et serein* », soulignant ainsi les inquiétudes croissantes sur l’impact de la plateforme sur la démocratie.
Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, a exprimé son alarmisme face à la prolifération de propos haineux et mensongers sur la plateforme, qu’il considère comme une menace pour les valeurs démocratiques.
Réactions du gouvernement
Dans ce contexte, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a déclaré que quitter X « *n’est pas du tout d’actualité* » pour le gouvernement français, précisant que les plateformes doivent se conformer aux réglementations européennes plutôt que d’être désertées par ses utilisateurs. Elle a également mentionné que chaque ministre reste libre de ses choix concernant l’utilisation de la plateforme.
Malgré ces déclarations, certaines personnalités politiques, notamment à gauche, envisagent de quitter le réseau. Sandrine Rousseau, par exemple, a annoncé son intention de le faire dans les jours à venir.
Associations et médias se retirent aussi
Plus de 80 associations, dont La Ligue des droits de l’Homme et Emmaüs France, ont également prévu de quitter X, dénonçant la plateforme comme un « *grave danger* ». Elles reconnaissent qu’en partant, elles se privent d’un canal de communication crucial, mais estiment que l’absence de modération sur X favorise la propagation de contenus haineux.
De nombreuses universités, écoles et médias tels que Sud Ouest, Ouest France et Mediapart ont fait de même, rejoignant le mouvement de désengagement de la plateforme.
Le mouvement HelloQuitteX
Le mouvement « HelloQuitteX », lancé en novembre, appelle les utilisateurs à quitter collectivement X le 20 janvier. Les initiateurs, dont le mathématicien David Chavalarias, soutiennent que la plateforme est devenue particulièrement nuisible pour la santé mentale des utilisateurs et pour la démocratie. Leur analyse indique qu’une proportion alarmante de contenus diffusés est considérée comme toxique.
Les modalités de retrait varient selon les collectivités. Par exemple, le compte de la Bretagne affichera un électrocardiogramme plat tout en restant ouvert pour prévenir toute usurpation d’identité.