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Mariel Garza, rédactrice en chef des éditoriaux du Los Angeles Times, a annoncé sa démission mercredi en raison, selon elle, de la décision du propriétaire de ne pas endosser la vice-présidente Kamala Harris pour l’élection présidentielle. Cette décision a suscité des préoccupations concernant l’intégrité éditoriale du journal.
Une démission marquée par des principes
Dans une déclaration faite au Columbia Journalism Review, Garza a expliqué : « Je démissionne pour faire savoir que je ne suis pas d’accord avec notre silence. » Elle a ajouté que « dans des temps dangereux, les personnes honnêtes doivent se lever. C’est ainsi que je me lève. »
Le Los Angeles Times a décidé de ne pas soutenir de candidat à la présidence cette année, une première depuis qu’il avait soutenu l’ancien président Obama en 2008. Ce choix aurait été dicté par le propriétaire du journal, le Dr Patrick Soon-Shiong, qui a pris le contrôle en 2018.
Une situation complexe pour le journal
Garza avait déjà commencé à rédiger l’éditorial en faveur de Harris lorsqu’elle a été informée qu’il n’y aurait pas d’endossement pour cette élection. Elle a qualifié cette décision de « perplexe » et potentiellement « suspecte » pour les lecteurs, affirmant que la majorité d’entre eux soutiennent Harris.
Elle a exprimé son inquiétude : « Je ne pensais pas que nous allions changer l’avis de nos lecteurs, mais en même temps, cette situation me préoccupe sur deux aspects : c’est un moment où il faut exprimer sa conscience, peu importe les conséquences. »
Les implications de la non-endorsement
Dans sa lettre de démission adressée à l’éditeur Terry Tang, Garza a souligné les implications de ce silence. « Cela nous fait paraître lâches et hypocrites, peut-être même un peu sexistes et racistes, » a-t-elle écrit. Elle a insisté sur le fait qu’un endorsement aurait été logique après avoir critiqué Trump dans plusieurs éditoriaux.
La réaction du propriétaire et des syndicats
Bien que Garza et d’autres aient tenu Soon-Shiong responsable de cette décision, le propriétaire a affirmé sur X que la décision de ne pas endosser venait du conseil éditorial. Il a précisé que le conseil avait eu l’opportunité de faire une analyse des politiques des candidats, mais qu’il avait choisi de rester silencieux.
Le conseil syndical du Los Angeles Times a également exprimé son inquiétude face à cette situation, affirmant qu’ils se battent pour préserver l’intégrité de leur salle de rédaction.
Une tradition d’endorsements
Historiquement, le Los Angeles Times a délivré des endorsements présidentiels depuis les années 1880 jusqu’en 1972, avant de reprendre cette pratique pour soutenir Obama en 2008. Depuis lors, le journal n’a soutenu que des candidats démocrates.