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Des dizaines de rassemblements palestiniens à travers la Cisjordanie sont confrontés à une nouvelle catastrophe alors que de nombreuses familles sont contraintes de quitter leurs habitations en raison des attaques répétées des colons.
Situation précaire dans la région de Zanouta
Dans le village de Zanouta, au sud de la Cisjordanie, 24 familles palestiniennes ont dû quitter leurs habitations de fortune en tôle, tentes et abris pour animaux après de multiples attaques de colons. Ceux qui ont choisi de rester dans le village se retrouvent dans une situation précaire, avec un sentiment de douleur et d’abandon.
Adel Atallah, un jeune habitant du village, témoigne des difficultés rencontrées par sa famille : « Nous avons décidé de rester dans le village malgré les risques, tandis que 24 autres familles ont été contraintes de partir. » Les habitants de ces rassemblements se livrent à l’agriculture et à l’élevage, possédant des milliers de dunams (1 dunam équivaut à 1 000 mètres carrés) de terres agricoles utilisées pour la culture des oliviers et les pâturages pour leurs animaux. Cependant, les colonies et les avant-postes israéliens ont commencé à les encercler de toutes parts.
La souffrance des habitants s’est intensifiée avec les attaques répétées des colons, qui se sont intensifiées depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza le 7 octobre de cette année. Vingt-quatre familles palestiniennes ont déjà quitté le village de Zanouta, tandis que 12 autres familles tentent de rester malgré les conditions difficiles.
L’absence de protection et de soutien international
La famille Atallah, tout comme de nombreuses autres familles palestiniennes dans la région, se sent abandonnée et sans protection face aux attaques constantes des colons. Les contacts avec les autorités et les organisations palestiniennes de défense des droits n’ont pas réussi à leur offrir de protection ou même un semblant de sécurité.
Les habitants des rassemblements palestiniens sont confrontés non seulement aux attaques violentes des colons, mais aussi à la fermeture des routes, ce qui les empêche de quitter leur village ou de s’éloigner de celui-ci. De plus, les familles rapportent que les colons se sont introduits chez eux déguisés en soldats israéliens.
L’ampleur du déplacement forcé
La situation de Zanouta n’est malheureusement pas unique. D’autres rassemblements palestiniens dans le sud de la Cisjordanie ont également reçu des avertissements de la part des colons, dont quatre familles dans le rassemblement d’Anizan, proche de Zanouta, et deux autres familles dans le rassemblement de Soussya, au sud-ouest de la ville de Samou.
Selon les données du Comité de résistance du mur et des colonies palestiniennes, environ 30 000 Palestiniens vivent dans environ 250 rassemblements en Cisjordanie, classés en zone « C » et menacés de déplacement.
Les attaques des colons se sont intensifiées depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement israélien actuel en 2022, atteignant leur paroxysme pendant la guerre de Gaza. Depuis le début de cette agression, 315 attaques de colons ont été recensées, faisant huit victimes, dont un agriculteur tué pendant la récolte des olives au nord de la Cisjordanie. Depuis le début de l’année, on estime à plus de 1 600 le nombre total d’attaques, causant la mort de 17 personnes.
Les rassemblements dans la zone « C » représentent environ 61% de la superficie de la Cisjordanie et sont entièrement sous contrôle sécuritaire israélien selon les accords d’Oslo. Les zones « B », qui relèvent de l’administration civile palestinienne et de la sécurité israélienne, représentent 21% de la superficie de la Cisjordanie, tandis que les zones supposées relever du contrôle palestinien total représentent environ 18% de la Cisjordanie.