Table of Contents
Des détenus du nouveau quartier pour narcotrafiquants de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) ont volontairement inondé leurs cellules dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août 2025, faisant déborder l’eau dans des couloirs, a appris l’AFP de deux syndicats pénitentiaires.
À Vendin-le-Vieil, une inondation ciblée dans le quartier QLCO
Jeudi vers 00h30, « trois coursives sur quatre » du bâtiment n°2 du nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de Vendin « ont été volontairement inondées par des détenus », selon un communiqué du syndicat pénitentiaire Ufap transmis à l’AFP.
« Les agents ont dû prendre la raclette pour nettoyer […]. Les agents sont là pour assurer la sécurité et la surveillance, pas pour nettoyer les débordements d’individus qui se complaisent dans la provocation et la dégradation », dénonce l’Ufap.
C’était une action « concertée et simultanée », ajoute David Lacroix du syndicat FO à Vendin-le-Vieil, interrogé par l’AFP.
Selon lui et un représentant local de l’Ufap, qui préfère garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, il s’agit de l’incident le plus notable depuis l’installation du QLCO à Vendin-le-Vieil, qui accueille 88 détenus arrivés entre fin juillet et début août.
Plusieurs dizaines d’entre eux contestaient leur transfert et leurs conditions de détention à Vendin-le-Vieil devant la justice administrative ou des juges des libertés et de la détention, en vain pour l’instant.
L’inondation visait « clairement à nous déranger », parce qu’« ils s’aperçoivent que leurs différents recours n’aboutissent pas, que le battage médiatique de leurs avocats ne prend pas non plus » dans l’opinion publique, selon l’Ufap, cité par l’AFP.
Plusieurs détenus du QLCO menacent par ailleurs d’entamer une grève de la faim collective à partir de lundi, selon M. Lacroix et le représentant de l’Ufap.
Sollicitée par l’AFP, l’administration pénitentiaire n’était pas en mesure de commenter cet incident dans l’immédiat.
Réactions et suites
Des regards semblent se tourner vers les autorités et les recours engagés par les détenus et leurs avocats, alors que l’incident interroge les conditions de détention dans ce quartier.
Ce que cela révèle des tensions autour du QLCO et des mécanismes de recours judiciaire ne relève pas de l’AFP et fait l’objet d’analyses séparées.
Les syndicats réclament des sanctions disciplinaires fermes et des mesures pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise.
Sollicitée, l’administration pénitentiaire n’était pas en mesure de commenter cet incident dans l’immédiat.
Perspectives et sécurité
Ce nouvel épisode illustre les tensions autour du quartier de lutte contre la criminalité organisée et appelle à des éclaircissements sur les procédures et les réponses des autorités pénitentiaires face à des actes de rébellion. Le dossier est suivi de près par les syndicats et les autorités compétentes, qui doivent préciser les suites disciplinaires et les garanties de sécurité pour les personnels et les détenus.