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Des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi dans l’est de l’Allemagne, exprimant leur opposition au parti d’extrême droite AfD. Sous le slogan « Non aux nazis ! », ils ont retardé le début du congrès prévu pour adopter le programme électoral en vue des prochaines élections législatives.
Retards au congrès de l’AfD
Les manifestants ont convergé vers le centre des congrès de Riesa, une ville située entre Leipzig et Dresde, où l’AfD tient sa réunion durant tout le week-end. Pour entraver l’accès à la commune de 30 000 habitants, les organisateurs ont mis en place divers convois. Ainsi, les 600 délégués du parti ont rencontré des difficultés pour rejoindre le lieu de l’événement.
Peu avant 12H00 locales, le congrès a déjà pris du retard, n’ayant pas pu débuter comme prévu. Le groupe d’action Widersetzen a déclaré sur le réseau X que « notre protestation est efficace – le congrès fédéral de l’AfD ne peut pas commencer ».
Les forces de l’ordre ont été signalées pour avoir utilisé du gaz poivré et avoir eu recours à la force contre certains groupes de manifestants.
Voix de la protestation
Les manifestants, rassemblés dans des conditions climatiques difficiles, ont exprimé leur volonté de rendre la rue de Riesa plus inclusive. « Aujourd’hui, nous remplissons les rues de Riesa de diversité, de solidarité et d’ouverture », a ajouté Widersetzen. Parmi eux, Julia, une jeune femme d’une vingtaine d’années, a déclaré qu’elle était présente pour dénoncer un parti qu’elle considère comme « synonyme d’exclusion, de comportement discriminatoire, de haine et d’agitation ».
Elle a insisté sur la nécessité de montrer qu’ils constituent une majorité favorable à « l’ouverture des frontières » et à une « société solidaire ».
Objectifs du congrès de l’AfD
Lors de ce congrès, les délégués de l’AfD vont confirmer la candidature de leur co-présidente, Alice Weidel, pour la chancellerie. Ils prévoient également d’adopter une feuille de route qui inclut une proposition de sortie de l’UE et de l’euro, ainsi qu’une politique migratoire stricte.
Les sondages attribuent à l’AfD la deuxième place aux élections du 23 février, avec un soutien estimé entre 18 et 21% des voix, juste derrière les conservateurs du CDU/CSU qui se situent autour de 30%.
