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À Amsterdam, des centaines de membres de la communauté serbe se sont rassemblés sur la place du Dam pour exprimer leur solidarité avec les manifestants en Serbie. Ces derniers réclament que le gouvernement prenne ses responsabilités suite à l’effondrement d’un toit de gare à Novi Sad, qui a causé la mort de quinze personnes début novembre.
Un hommage aux victimes
Le rassemblement à Amsterdam a débuté par la lecture des noms des victimes. Les participants ont ensuite observé un quart d’heure de silence, une minute pour chaque victime. Ils ont également lu les quatre principales revendications du mouvement anti-corruption en Serbie.
La démission du Premier ministre
Le Premier ministre Vucevic a annoncé sa démission mardi dernier dans l’espoir d’apaiser les tensions dans le pays. « J’appelle tout le monde à se calmer et à reprendre le dialogue », a-t-il déclaré. Cependant, pour les manifestants, cette démission n’est pas suffisante. Ils exigent « une transparence totale concernant la corruption liée à la catastrophe de Novi Sad, et non simplement le sacrifice d’un pion ». Ils estiment également que les forces de l’ordre agissent trop durement envers les manifestants pacifiques.
Trois mois après la tragédie
Il y a exactement trois mois, le toit de la gare s’effondrait. Aujourd’hui, des manifestations ont également eu lieu à Novi Sad, où des centaines d’étudiants tentent de bloquer trois ponts sur le Danube. Une partie des étudiants a marché pendant deux jours depuis Belgrade, parcourant une distance d’environ 100 kilomètres. D’autres étudiants occupent des bâtiments universitaires dans plusieurs villes.
Une contestation élargie
Les manifestants ont d’abord souhaité savoir comment le toit a pu s’effondrer. Beaucoup pensent que la corruption et des pratiques de construction médiocres en sont responsables, le bâtiment ayant été récemment rénové par des entreprises chinoises. Le mouvement de protestation s’est depuis élargi pour s’opposer à la présidence du populiste Vucic. Récemment, la radiodiffusion publique RTS a également été ciblée par les manifestants, qui estiment qu’elle ne fait que relayer les propos du président. Ils sont en colère après que Vucic ait accusé les étudiants de recevoir des financements de services secrets étrangers pour renverser son gouvernement.