Deux soldats indiens et six rebelles tués au Cachemire
Deux soldats indiens ont été tués aux côtés de six rebelles lors de deux fusillades distinctes dans le Cachemire administré par l’Inde, selon la police, suscitant des inquiétudes quant à la situation sécuritaire dans la région himalayenne contestée.
Le directeur général de la police du Cachemire, Vidhi Kumar Birdi, a déclaré à l’agence de presse AFP dimanche que les forces de sécurité avaient « mené deux opérations différentes » dans des villages du district de Kulgam dans le territoire contesté, au cours desquelles deux soldats ont été tués.
Birdi a déclaré que des fusillades se poursuivaient dans les villages de Modergram et Frisal Chinnigam.
« Nous avons récupéré les corps de deux terroristes à Modergram, et quatre autres à Frisal Chinnigam », a déclaré Birdi.
Cet incident mortel est le dernier d’une série d’attaques dans la région à majorité musulmane, où une rébellion armée a éclaté à la fin des années 1980 contre la domination indienne. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, bien que la violence se soit atténuée ces dernières années.
L’Inde accuse régulièrement le Pakistan de soutenir et d’armer des rebelles dans la région, une accusation que Islamabad nie.
L’Inde et le Pakistan revendiquent tous deux la région himalayenne à majorité musulmane en totalité, mais en administrent une partie. Ils se sont battus trois guerres pour son contrôle.
En juin, neuf pèlerins hindous indiens ont été tués et des dizaines d’autres ont été blessés lorsqu’un homme armé a ouvert le feu sur un bus les transportant depuis un sanctuaire de la région méridionale de Reasi.
Il s’agissait de l’une des attaques les plus meurtrières depuis des années et la première contre des pèlerins hindous au Cachemire depuis 2017, lorsque des hommes armés avaient tué sept personnes dans une autre embuscade contre un bus.
En août 2019, le gouvernement nationaliste hindou de Modi a privé le Cachemire de son statut spécial, qui lui accordait une constitution distincte et des protections héritées sur les terres et les emplois en vertu des Articles 370 et 35A de la Constitution indienne.
Cette décision a été suivie d’un important verrouillage sécuritaire dans l’une des régions les plus militarisées du monde, où le sentiment anti-indien est élevé.
Le gouvernement a affirmé que cette mesure visait à mettre fin au « terrorisme », mais les attaques se sont poursuivies, aliénant davantage les Cachemiris de l’Inde continentale. La région est gouvernée depuis New Delhi depuis la suppression du statut spécial en 2019.