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La chambre de l’instruction de Pau a justifié mardi le maintien en détention préventive d’Alexis Juret, suspecté du meurtre de sa femme Laure Zacchello, toujours introuvable. Cette décision repose sur des incohérences dans ses déclarations, des témoignages à charge et des soupçons persistants.
Les motifs du maintien en détention
Dans son arrêt du 7 janvier, les magistrats ont détaillé les raisons qui ont conduit à cette décision, en soulignant qu’il existe des « indices graves ou concordants » concernant la participation d’Alexis Juret aux faits qui lui sont reprochés. Après une audience à huis clos le 31 décembre, la cour a rejeté la demande de remise en liberté formulée par la défense, qui invoquait notamment l’absence de découverte du corps de Laure Zacchello.
Alexis Juret reste donc incarcéré au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, sa seconde demande de remise en liberté ayant été refusée depuis son incarcération et sa mise en examen pour meurtre sur conjoint en juin 2024.
Rappel des faits
La disparition de Laure Zacchello remonte au vendredi 21 juin 2024, lorsqu’elle n’a plus donné de nouvelles. Ce jour-là, les pompiers ont découvert Alexis Juret, blessé à la tête, devant leur maison à Urrugne. Son épouse, âgée de 43 ans et mère de trois enfants, est depuis portée disparue.
Les relations entre le couple étaient particulièrement tendues, et la procédure de séparation en cours a été décrite comme « houleuse et compliquée ». Alexis Juret affirme qu’il ne sait pas où se trouve sa femme et n’a pas expliqué la disparition de ses armes, retrouvées dans un coffre-fort ouvert.
Des preuves accablantes
Les enquêtes ont révélé que Laure Zacchello avait peur de son époux et portait sur elle une caméra pour enregistrer ses interactions avec lui. Ses téléphones portables et son sac à main ont été retrouvés dans la maison, tout comme les clés de son véhicule, retrouvées dans le jardin. De plus, une arme et des munitions ont été découvertes à proximité de leur domicile, mais Alexis Juret n’a pas fourni d’explication concernant ces éléments.
Des doutes sur les déclarations d’Alexis Juret
Les magistrats ont soulevé des interrogations sur les circonstances de la perte de connaissance d’Alexis Juret, qui déclare avoir été frappé à l’arrière de la tête. Les conclusions médicales remettent en question la durée d’inconscience qu’il évoque. De plus, l’expert légiste a suggéré qu’il pourrait s’être infligé lui-même une blessure.
Curieusement, il a été retrouvé totalement sec, malgré la pluie persistante ce jour-là. Les enquêteurs notent également qu’Alexis Juret, chasseur, a développé des compétences survivalistes, ce qui soulève des inquiétudes quant à sa capacité à dissimuler un corps.