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Dix gilets jaunes condamnés pour dégradation de pylônes téléphoniques

par charles
France

Dans le Haut-Rhin, les gilets jaunes et leurs actions autour de pylônes téléphoniques ont abouti à un verdict prononcé par le tribunal correctionnel de Mulhouse. Dix gilets jaunes ont été condamnés pour destruction du bien d’autrui par moyens dangereux, et l’ensemble des prévenus a été relaxé du chef d’association de malfaiteurs. Le parquet avait requis jusqu’à six ans d’emprisonnement, dont cinq avec sursis, lors d’une audience fin septembre. L’enquête a mis en lumière des rôles divers, du guetteur au logisticien, et l’impact sur SFR, Bouygues Telecom et Orange.

Haut-Rhin: dix gilets jaunes condamnés pour dégradation de pylônes téléphoniques

Des peines allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis ont été prononcées ce lundi à Mulhouse contre dix gilets jaunes pour avoir dégradé neuf pylônes téléphoniques entre 2019 et 2020. Douze hommes et deux femmes avaient comparu le 25 septembre devant le tribunal correctionnel pour « destruction du bien d’autrui par moyen dangereux » et « participation à une association de malfaiteurs ».

Dans son jugement, le tribunal a relaxé l’ensemble des prévenus du chef d’association de malfaiteurs. Mais dix ont été condamnés pour destruction du bien d’autrui par moyens dangereux, et quatre ont été relaxés. Les peines prononcées ont été plus clémentes que celles requises; le parquet avait requis jusqu’à six ans d’emprisonnement dont cinq avec sursis, lors d’une audience fin septembre.

Pylône téléphonique incendié lors des actions gilets jaunes
Pylône détruit lors des dégradations de pylônes téléphoniques en 2019-2020 dans le Haut-Rhin.

Le suspect considéré comme le meneur des actions et la « grande gueule » du groupe, un retraité de 68 ans, a été condamné à une peine de deux ans dont 18 mois avec sursis; la partie ferme sera aménagée. Le propriétaire de la grange où se réunissait le groupe est condamné à la même peine. Les autres peines s’échelonnent de 300 jours-amende à 15 euros à deux ans de prison entièrement assortis d’un sursis.

Au total, neuf pylônes ont été détruits entre janvier 2019 et janvier 2020. Outre de grosses perturbations téléphoniques, ces incendies ont coûté cher aux opérateurs: SFR, Bouygues Telecom et Orange se sont portés parties civiles et l’audience est fixée au 3 février pour la suite des procédures.

Un verdict partiel: relaxe sur l’association de malfaiteurs et peines prononcées

Dans le volet relatif à l’organisation du groupe, le tribunal a relaxé l’ensemble des prévenus du chef d’association de malfaiteurs, malgré les éléments évoqués lors de l’enquête qui montraient des rôles définis — suiveurs, guetteurs, chauffeurs et logisticiens — et un mode opératoire récurrent: « Des pneus imbibés d’essence déposés au pied du coffret électrique, puis enflammés », selon les déclarations publiques des autorités lors d’une conférence de presse en 2020.

Les enquêteurs avaient rapidement fait le rapprochement avec le mouvement des gilets jaunes, très actif à l’époque. En juillet 2020, une première personne avait été mise en examen et en septembre 2020, une vaste opération menée par plus de 70 gendarmes avait abouti à l’arrestation et à la mise en examen de treize autres personnes.

Les opérateurs SFR, Bouygues Telecom et Orange se sont portés parties civiles et l’audience s’est fixée au 3 février 2026 pour l’examen des dommages et intérêts.

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