Table of Contents
Durk Kingma quitte Google DeepMind pour Anthropic
La Silicon Valley est le théâtre de nombreux bouleversements au sein des géants et des start-up de la technologie. Dernièrement, c’est Durk Kingma qui a pris la décision de quitter Google DeepMind après plus de six ans passés à diriger divers projets de recherche axés sur les modèles génératifs, incluant les modèles de diffusion (images) et les LLM, afin de rejoindre la start-up Anthropic.
Dans un message publié sur le réseau social X, le chercheur a exprimé son enthousiasme : « L’approche d’Anthropic en matière de développement de l’IA résonne de manière significative avec mes propres convictions ; j’ai hâte de contribuer à la mission d’Anthropic qui consiste à développer des systèmes d’IA puissants de manière responsable. J’ai hâte de travailler avec leur équipe talentueuse, y compris un certain nombre d’anciens collègues d’OpenAI et de Google, et de relever les défis qui nous attendent. »
La montée en puissance d’Anthropic
Anthropic, une start-up concurrente d’OpenAI fondée par des ex-membres de cette dernière en 2021, suscite un intérêt croissant auprès des investisseurs. Depuis le lancement de sa famille de modèles Claude 3, qui se compose de trois versions performantes, elle a su s’imposer sur un marché où la compétition est féroce, surpassant même certains modèles développés par Google et OpenAI.
Par ailleurs, un partenariat avec Amazon a été établi pour distribuer ses modèles d’IA. Bien que ce rapprochement ait suscité des inquiétudes parmi les régulateurs antitrust, notamment [l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA)](https://www.usine-digitale.fr/article/l-autorite-britannique-de-la-concurrence-abandonne-son-enquete-sur-amazon-et-anthropic.N2219642) a finalement décidé d’abandonner son enquête.
Cet intérêt pour Anthropic est également renforcé par un investissement considérable de 4 milliards de dollars, éveillant les soupçons d’une éventuelle fusion. Toutefois, la FTC et les régulateurs européens restent vigilants quant à la relation entre ces deux entreprises.
Des recrutements stratégiques chez Anthropic
Sur le plan des ressources humaines, Anthropic ne cesse d’attirer des talents. En mai dernier, Mike Krieger, co-fondateur d’Instagram, a été recruté comme chef de produit. Peu après, Krishna Rao, ancien d’Airbnb, a été engagé en tant que premier directeur financier. De plus, les chercheurs, notamment ceux ayant travaillé chez OpenAI, se montrent très intéressés par les opportunités offertes par Anthropic.
OpenAI face à des turbulences
Durk Kingma, qui avait été l’un des membres fondateurs d’OpenAI, avait quitté l’entreprise après un peu plus de deux ans. Depuis, les mouvements de personnel au sein d’OpenAI se sont multipliés, surtout cette année, marqué par des crises internes. Par exemple, Jan Leike, ancien co-directeur d’une équipe de sécurité, a rejoint Anthropic il y a quatre mois. Il travaillait sur le projet de « superalignment » avec [Ilya Sutskever](https://www.usine-digitale.fr/article/le-co-fondateur-d-openai-ilya-sutskever-annonce-son-depart.N2212981), un autre ancien membre d’OpenAI, qui a quitté pour fonder sa propre entreprise d’IA.
Récemment, John Schulman, un autre cofondateur d’OpenAI, a également annoncé son départ pour intégrer Anthropic. Dans un message sur X, il indiquait : « J’ai pris la difficile décision de quitter OpenAI. Ce choix découle de ma volonté d’approfondir mes recherches sur l’alignement en IA et de commencer un nouveau chapitre de ma carrière où je pourrai revenir à un travail technique avec des applications pratiques. »
Enfin, la CTO d’OpenAI, Mira Murati, ainsi que Bob McGrew, directeur de la recherche, et Barret Zoph, vice-président chargé de la recherche, ont récemment quitté leurs fonctions. Bien que les raisons précises de ces départs ne soient pas connues, il semble que la gestion de Sam Altman soit impliquée dans ces changements significatifs.