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Échec des négociations Russie-Ukraine à Istanbul : tensions persistantes

by Sara
Échec des négociations Russie-Ukraine à Istanbul : tensions persistantes
Russie, Ukraine

Échec des négociations directes entre Russie et Ukraine à Istanbul

Les premières négociations directes entre la Russie et l’Ukraine se sont achevées sans percée notable, laissant le conflit qui dure depuis trois ans toujours actif. Malgré des accords sur certains points pouvant servir de base pour une résolution diplomatique future, aucun cessez-le-feu concret n’a été établi.

Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a souligné que les combats ne cesseraient pas. Il a rappelé que les années de conflit, les cessez-le-feu répétés et le principe selon lequel « lorsque les diplomates parlent, les armes se taisent » ne s’appliquent pas dans le contexte ukrainien.

Accords limités et échanges de prisonniers

Suite aux discussions, Medinski a détaillé les accords obtenus :

  • Un échange de prisonniers aura lieu prochainement selon le principe « mille contre mille », contrairement à la demande ukrainienne d’un échange « tous contre tous ».
  • L’Ukraine a demandé des pourparlers directs entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, une requête prise en compte par la Russie.
  • Chaque partie soumettra une proposition détaillée concernant un éventuel cessez-le-feu futur, condition préalable à la reprise des négociations.

Le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Oumirov, a confirmé ces accords, mettant en avant la priorité de Kiev sur le cessez-le-feu et l’échange des prisonniers, tout en se préparant à une éventuelle rencontre entre les deux dirigeants.

Conflit et négociations simultanés

Les négociations à Istanbul ont attiré l’attention mondiale en raison de leur déroulement alors que les combats se poursuivent, situation rappelant les guerres du Vietnam, de Corée et la guerre soviéto-finlandaise où négocier en temps de conflit était également la norme.

Des observateurs russes estiment que ces échanges diplomatiques représentent une victoire tactique pour Moscou, contrastant avec la position ferme de l’Ukraine et de ses alliés européens.

Selon Vladimir Popov, analyste militaire, un cessez-le-feu russe est exclu à ce stade, car il affaiblirait la Russie :

  • La méfiance envers l’Ukraine est très élevée.
  • Accorder un cessez-le-feu permettrait à Kiev de reconstituer ses capacités logistiques, notamment pour l’approvisionnement en armes et munitions, ainsi que pour la rotation et le ravitaillement des troupes.
  • Les forces ukrainiennes pourraient lancer une contre-offensive dès la reprise des hostilités.

Échange de prisonniers selon les conditions russes

Concernant l’échange de prisonniers, Popov a indiqué que la Russie a empêché une victoire symbolique de l’Ukraine. Kiev souhaitait un échange global « tous contre tous » :

  • La Russie détiendrait plus de 10 000 prisonniers ukrainiens.
  • Le nombre de soldats russes capturés par l’Ukraine est bien inférieur.
  • Un échange « tous contre tous » aurait été déséquilibré en faveur de Kiev, qui aurait immédiatement renvoyé ses prisonniers au front.

Vers une trêve aux conditions russes

Denis Popovitch, expert en stratégie, estime que des négociations diplomatiques sur une trêve sont inévitables :

  • La Russie, la communauté internationale et l’Ukraine devront tôt ou tard accepter cette réalité.
  • Avant cela, la Russie doit atteindre ses objectifs principaux, notamment repousser la « zone grise » à ses frontières d’au moins 30 kilomètres, voire 100 kilomètres.
  • La création d’une zone tampon est essentielle pour prévenir les incursions de groupes séparatistes ukrainiens sur le territoire russe.

Popovitch souligne que la proposition russe de négocier à ce stade a pour but de calmer la communauté internationale et de lui permettre de comprendre la situation réelle, en particulier les opinions des populations soutenant une trêve de 30 jours.

Selon lui, ces négociations représentent un succès diplomatique majeur pour Moscou et un pas important vers la résolution du conflit. Jusqu’ici, Kiev et ses alliés occidentaux insistaient sur l’impossibilité d’un dialogue sans cessez-le-feu préalable.

Malgré les menaces de sanctions, la réunion a eu lieu selon les conditions imposées par Moscou. Les progrès futurs dépendront largement de l’influence des États-Unis, dont le rôle dans les négociations pourrait s’avérer décisif.

Popovitch estime que les États-Unis doivent assumer une part de responsabilité dans la mise en œuvre de leurs engagements, rappelant que la Russie, à la demande américaine, s’est abstenue de frapper les infrastructures énergétiques ukrainiennes, alors que Kiev a violé plus de 100 fois l’accord en un mois.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/5/18/%d8%ae%d8%a8%d8%b1%d8%a7%d8%a1-%d8%b1%d9%88%d8%b3-%d9%8a%d9%82%d9%8a%d9%85%d9%88%d9%86-%d9%86%d8%aa%d8%a7%d8%a6%d8%ac-%d9%85%d9%81%d8%a7%d9%88%d8%b6%d8%a7%d8%aa

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